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Obtenir satisfaction symbolique aurait été un bien mauvais service à rendre. La justice punitive et arbitraire, pour marquer les esprits, n'est jamais un service rendu à la justice. Si c'est bien le but recherché.

Voici ce qu'a dit en 2005, lors d'une communication radio avec le central, l'un des flics qui pourchassaient Zyed et Bouna : "S’ils entrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau."

De fait, ni la policière, chargée ce soir-là de gérer la cellule téléphonique, ni le policier, en chasse des deux enfants, n’ont tenté d’appeler les secours, ou même EDF. Pourtant, une phrase laisse supposer que le policier sur zone avait envisagé l’éventualité d’un danger : « S’ils entrent sur le site, je ne donne pas cher de leur peau. » Prononcés par le policier, ces mots sont revenus à plusieurs reprises pendant l’examen du pourvoi. Mais ni Me Bauer, l’avocate des policiers, ni l’avocat général, qui a préconisé la confirmation du non-lieu, ne l’interprètent ainsi.

Pour eux, l’hypothèse émise par le policier n’est pas une affirmation. Dans l’incertitude, le fonctionnaire n’aurait pas pensé une seconde à l’issue fatale de cette course-poursuite. Ici aussi, l’avocat des familles soulève une belle absurdité.

Pourquoi les policiers se sont-ils mis en chasse de ce groupe de jeunes ? Avaient-ils commis une infraction ? Et Me Spinosi d’ironiser : « Les enfants sont en bande, ils ont peur et se mettent à courir, la police les voyant courir, se met à les poursuivre… Deux enfants sont morts sans autre raison que la peur de l’interpellation. »

Encore eût-il fallu laisser les gens s'émouvoir avant de polariser immédiatement le débat aux extrêmes.

Ma réaction me fait penser à celle que j'aurais face à une scène terrible sortie tout droit d'un vieux roman du XIXe ou d'une série télé en costumes.
Le jeune Jean a été puni et il considère la punition imméritée. Il part en courant, en larmes, et s'échappe dans le champ de la ferme de son père à Étretat.
Il est attiré par la mer, elle le comprend. Mais il ne se rend pas compte des risques qu'il prend. Pendant ce temps son père s'inquiète, et il le poursuit en criant "reviens Jean, reviens !".
Ça colle la pression au petit Jean, qui commence à être pris d'un tournis émotionnel fatal. Il fait un faux pas, et tombe de la Falaise.

Voilà, est-ce que cet évènement déclencherait un torrent d'émotion national ? Blanc ou noir...
C'est dramatique. Point. Mais si différent des cas américains récents... tellement rien à voir...

Que penser de la foule débile qui va hurler sous les fenêtres du père pour l'insulter, qui demande la corde ?

Vouloir tout racialiser, tout expliquer par le harcèlement de la police, dans un état de droit, c'est infantile.
Qui parlera de la responsabilité de tous ceux qui crient en permanence des conneries lénifiantes ?
Si la police me dit stop, je stoppe. Et pourtant je suis une tête dure. Mais je fais confiance au langage pour m'expliquer si je suis innocent. Et si j'ai quelque chose à me reprocher, je me dis : "fuck...".
C'est complètement débile cette histoire, une fois de plus montée de toutes pièces pour donner du bifteck aux médias et aux avocats... Il y a assez de vrais salauds pour ne cibler que ceux-là.

Si la police me dit stop, je stoppe. Et pourtant je suis une tête dure. Mais je fais confiance au langage pour m'expliquer si je suis innocent. Et si j'ai quelque chose à me reprocher, je me dis : "fuck...".
C'est complètement débile cette histoire, une fois de plus montée de toutes pièces pour donner du bifteck aux médias et aux avocats... Il y a assez de vrais salauds pour ne cibler que ceux-là.

tout expliquer par le harcèlement de la police

Mais si différent des cas américains récents... tellement rien à voir...

Vouloir tout racialiser, c'est infantile.

Si la police me dit stop, je stoppe.

Oui mais quand t'as 15 ans, tu réagis différemment, ils ont pris peur, ce qui est normale à leur age (même après), se faire courser par des flics, ça fout les ch'tons. Les flics auraient du faire preuve de discernement. Le plus choquant, dans cette histoire (au delà de la mort des deux jeunes bein sur), c'est que la justice protège et blanchisse les policiers. Ils n'ont pas tuer ces jeunes, mais ont provoqué leur mort, il y a quand même eu une faute de leur part ( la discussion téléphonique est quand même accablant).

si je suis toujours là c'est parce que j'avais encore un certain sens des limites il me semble.

explique moi en quoi ils n'ont pas eu ce "certain sens des limites" ! Il auraient donc franchi une limite ?! Des mineurs de 15 ans merde ..........

La limite c'est ne pas se barrer en courant de nuit à 14, 15 ans face à des forces de l'ordre. On est pas à Gaza. On est pas dans le ghetto de Varsovie. Rien ne met leur vie en danger s'ils se reprennent et réfléchissent.