Magenta a écrit:
Putain, mais Landry, le seul forumeur avec qui je pouvais parler de Keeley Hazell et Michelle Marsh.
Vois ce que tu es devenu Landry

Essai dominical
J'ai horreur du vide et
j'aime les équilibres. Par exemple lorsque vous accusez Graham de vouloir imposer ses idées comme la vérité absolue,
je ne vois pas en quoi son comportement déffèrerait de celui de nombreux autres.
Ensuite ce qui n'est pas compris ne
me dérange guère désormais,
mes statistiques personnelles m'encourageant à l'ouvrir puisqu'avec une régularité de métronome
mes "prévisions" ont tendance à se vérifier, malheureusement.
Alors oui,
j'ai une "vision" de ce qu'il faudrait faire pour que ce pays progresse dans un sens fidèle aux aspirations de gauche. Dans la notion de pays qui progresse il y a pays, par exemple. Le relativisme imposé à la France par l'existentialisme des années 60 a formé des millions de personnes capables de ne se soucier d'aucune cohérence. La simple évidence de ce qu'est l'intérêt collectif, l'intérêt du peuple a été diluée dans ce relativisme fasciste.
Progression. De quoi selon le corpus idéologique de la gauche contemporaine (PSisée) ?
Plus de nation. Mais alors quel est l'ensemble ? Le monde, la planète, l'univers ? Mais alors quelle proposition pour définir et reconnaître l'autorité qui gouverne à cet ensemble ?
L'utilisation du second degré systématique lorsqu'on atteint le point de rupture de cohérence (si un mot pour ce point, à ce stade, n'existe pas, il faudrait l'inventer) ne saurait dégager de la responsabilité d'entraîner tout le monde dans un projet délirant et absolument pas "ficelé".
Il
me semble hallucinant qu'autant de gens intelligents se laissent aspirer ainsi par le vide.
Ma certitude est que
j'ai été élevé dans une claire défiance des empires. De l'impérialisme. De gauche comme de droite. Or aujourd'hui celui-ci est triomphant, et pire, sans visage, sans polarité. Impossible de matérialiser la force impérialiste qui vous mène à détruire intellectuellement ceux qui s'inquiétent de la disparition de l'autorité de l'état nation.
Ce grand nouvel empire où tous les hommes seraient des frères, c'est du marketing. Ça fait suffisamment de temps que je travaille pour la bête pour reconnaître, grâce à
ma connaissance historique, les profondes ressemblances entre ce qui se passe maintenant et les moments identiques de l'histoire :
- des promesses, beaucoup de promesses. D'un monde plus beau, plus juste, plus confraternel.
- puis des agissements incompréhensibles et en totale opposition avec les déclarations d'origine. Un Hollande qui déclare : "mon ennemi c'est la finance" puis qui nomme Macron... Y'a comme un hiatus, mais tout le monde s'y habitue depuis Mitterand, cela semble normal. Ce qu'a été capable de réaliser le peuple grec (reste à voir la suite) serait impossible en France. Nous sommes totalement enchaînés les uns aux autres par nos représentations, et ce blob idéologique en division permanente est ensuite profondément simple à manipuler. Pardon, diriger.
Union-division. Unir pour diviser. Division pour mieux régner.
- une violence intellectuelle systématique contre ceux qui osent remettre en question le dessein magnifique.
- la prétention d'aimer la culture, les cultures, les différences. Et ensuite des actes qui standardisent, norment, "jettent des ponts" (putain quelle ironie). Il est impossible de contester que nous allons vers un monde unifié. Donc un empire. Fasciste.
- toujours plus de chômage (c'est à dire l'exclusion sociale d'un type de population, celle qui est difficile à contrôler), toujours plus d'élimination de ce qui dépasse, ne plaît pas, ne semble pas compatible avec la vulgate dominante.
Ce que je suis devenu ? Profondément anti-UE. Et pourtant j'ai tout bien fait mon corpus.
Je suis trilingue (voire plus, mais mal),
j'ai un "réseau mondial" (oui, ça va faire sourire ça, et pourtant c'est une réalité), des amis absolument dans toutes les "minorités" visibles en France et dans pas mal de pays.
Un niveau qui me permettrait de "collaborer" et de vous la mettre profond. Ou de partager avec vous, selon le tropisme. Et pourtant...
je vous aime, bande de crétins. Et
j'essaye de vous prévenir.
J'ai testé pour vous ce monde global. Et ce fut chouette, très chouette. Puis une série de déceptions alarmantes. Pour ça, essayer de vous prévenir,
je paye cher, très cher.
Mais je m'en tape. Parce que
ma vie aura été autre chose qu'une accumulation de biens matériels ou une carrière pour flatter mon égo (enfin pas de la même façon, il ne serait pas honnête de nier mon égocentricité). Aujourd'hui
mon rôle est de dénoncer les unions factices. Les assemblages de bric et de broc qui lénifient, interdisent, définissent, standardisent la pensée et les actions qui devraient être les notres. Et qui aboutissent à un contrôle simplifié de l'ensemble, ensemble qui n'apporte rien à l'épanouissement intellectuel et à l'acquisition d'une carte de navigation. À la dictature de "l'entertainment". De la domination sans partage du second degré, l'arme absolue.
Le parallèle EM-WAM ne saurait être plus clair. Tant que tout ce que vous désirerez sera être divertis, et uniquement ça, vous serez des enfants dans un orphelinat sans murs. Et les constructeurs des champs de bataille du futur.
Nous avons définitivement changé d'époque.
Graham et moi devrions nous opposer (poliment) dans un monde "à jour". Mais tant qu'on nous nie le terrain de jeu,
nous sommes condamnés à paraître alliés. Une ironie puissante.
Sinon tu penses quoi de Petra Mis, Magenta ?
PS
À peine relu, et paf, sublime post : "quand je vois ce que ce sujet est devenu j'ai la gerbe". Circulez y'a rien à voir. Voilà. Nous sommes passés de Je suis Charlie à Charlie c'est moi.
Et toujours cette nausée...
Je n'ai pas honte d'écrire dans ce fil car, hyper minoritaire, j'emmerde les forces dominantes en présence et je n'invite qu'au respect des différences et des comportements dubitatifs. Pourtant
je ne prétends pas "être Charlie". Juste essayer de comprendre réellement ce que ça veut dire.
Écrire ce que tu as écrit Xavi, c'est utiliser ta position de type raisonnable pour lutter contre les mèches rebelles. Un positionnement moral (mais qui rejette tout positionnement moral) destiné à arbitrer qui est Charlie et qui ne l'est pas. Une variation du point de Godwin. Une application probablement inconsciente mais foncièrement condamnable du relativisme qui mène au "oui mais", pourtant. Parce qu'il suffit de lire le Charlie Hebdo acheté a 8 millions d'exemplaires (Combien ouverts ? Combien lus ? Combien compris ?) pour comprendre où je veux en venir. Laïcité et pluralité. Page 2 et 3. Un texte. Même Charlie est porteur d'une certitude INTANGIBLE. Et figure-toi que c'est exactement le fond du problème ici.
Ce texte révèle juste un ego surdimensionné Landry. A t'écouter, tu es plus vieux que mon grand-père. La plupart s'est construit un esprit critique avant que tu ne viennes nous faire la leçon. Que nous apprend-tu en plus. Pas grand chose en réalité. Tu as horreur du vide? C'est ce que tu nous proposes dans ton pavé qui n'est qu'une énième rengaine de ta complainte.
Quant à WAM, ça doit bien te faire de la peine de le voir si bien marcher. Il ne reste plus que le dénigrement du bébé, en te disant que c'était mieux avant, quand 100 personnes par mois venaient consulter le site. Alors oui, c'est peut-être un peu plus potache, mais ça n'empêche pas d'être critique et mordant. L'expression y est libre.