Hier, j'ai eu l'occasion d'assister à un enregistrement au théatre de
La Marche de l'Histoire de Jean Lebrun (sur France Inter), avec la reconstitution de deux débats parlementaires par des comédiens de la Comédie Française.
Le public (qui contenait certains acteurs interpellant ceux à la tribune) avait rôle de jouer l'assemblée, avec réactions outrées ou applaudissements, selon sa disposition dans l'hémicycle (droite - gauche de la salle).
Le premier, du 1er mars 1871, sur la cession de l'Alsace et de la Lorraine négociée par Thiers notamment en raison du manque de moyen militaire, et remise en cause par Victor Hugo
Citation:
- La cession de l'Alsace et de la Lorraine à l'Allemagne (1871). Séance déchirante, pleine de cris, où les députés sont pris entre la panique de voir le pays entier anéanti par les Prussiens et la honte d'abandonner une partie de la France à l'ennemi. Victor Hugo y tonne l'un de ses plus beaux discours et prédit les États-Unis d'Europe.
Le second sur le débat de l'Algérie, suite à la création du FLN et de la Toussaint Rouge. Quelques sujets sociétaux sur ce débat qui rappellent la domination de la France et des arguments qui ne sont pas si éloignés des propos actuels de certaines personnes...
Citation:
- La situation algérienne, au lendemain des attentats de la Toussaint 1954. C'est le début de la guerre d'Algérie. Les députés ne le mesurent pas encore et parlent répression, complot de l'étranger, loyauté des bons fellahs. « L'Algérie, c'est la France », dit Mendès-France. « L'Algérie, c'est la France » répète Mitterrand. « L'Algérie, c'est l'Algérie », commencent à affirmer quelques députés.
Ce fut très intéressant, ça sera diffusé début novembre (date d'anniversaire, et ils referont d'autres séances en public d'ici la fin de la saison a priori.