Je réponds une dernière fois sur ce sujet à ceux qui m'apostrophent, car je pense avoir précisé assez clairement mes positions dans mes précédentes interventions.
Ysakovic a écrit:
Non, ceux qui votaiant Marchais en 1981 sont morts depuis, et beaucoup de ceux qui voteront Le Pen en 2007 n'avaient pas le droit de vote en 1981. Après je dis ça comme ça le débat n'avance pas pour autant.
Hormis le fait que tous ceux qui votaient en 1981 ne sont pas morts (heureusement !!), on a aussi le droit de raisonner en termes de catégories socioprofessionnelles et de personnes (ouvriers, paysans, jeunes, femmes, homosexuels, ruraux, urbains, habitants du Nord de la France ou du Sud, que sais-je encore...) non ? C'était, en tous les cas l'esprit de ma démarche comparative (ex : les ouvriers ne votent plus massivement PCF mais FN)
oligone a écrit:
T'en fais un drôle de démocrate toi !
Ah ouais, et Le Pen n'en est pas un peut-être ? Encore une fois, ses valeurs sont incompatibles avec la démocratie, donc selon moi, il n'a pas le droit de Cité (et de citer). Je ne vois pas pourquoi un démocrate devrait se coucher devant des idées pareilles au seul prétexte de la liberté d'opinion : dans une démocratie, il existe des opinions qui sont des délits, voire des crimes. Donc je n'ai absolument aucuns scrupules là-dessus. J'ai essayé de combattre le FN par bien des moyens : débats d'idées, manifestations, pour quel résultat ? Nada. Ne soyons pas faibles avec ceux qui n'existent justement qu'à travers nos faiblesses. Le FN ça suffit ! Si tu cautionnes ses idées, c'est ton problème, mais ne viens pas me donner des leçons de démocratie, car la démocratie ce n'est pas uniquement l'expression du peuple (d'ailleurs, le citoyen d'être éclairé), mais elle repose sur des valeurs.
Symply the best a écrit:
Tu ne peux nier la volonté du peuple...
Si Le Pen disparait, un autre prendra ses idées et fera un très bon score.
Si, la volonté du peuple peut tout à fait être niée si elle est illégitime. En 1940, le peuple français s'est jeté dans les bras de Pétain. De Gaulle (condamné à mort par Vichy) a cru bon de devoir lui opposer une autre légitimité. Je le répète, dans une démocratie, le citoyen doit savoir exercer son esprit critique et doit être éclairé, c'est-à-dire qu'il doit être en mesure de discerner les contours de la démocratie. Et puis, une dernière fois, concernant les idées de Le Pen (défendues par lui, Pierre, Paul ou Jacques), elles n'ont rien à faire dans le débat démocratique. Je ne casse donc pas le thermomètre, car je déclare la guerre à ces idées qui doivent être éradiquées du champ politique. Aux grands maux les grands remèdes.