Si à 50 ans t'as pas fait un FC Molde - SK Brann t'as raté ta vie.
Molde (Natza) 1- 5 Sk Brann (Cannavaro)
Un match qui restera dans les annales des gens qui ne s’intéressent qu'aux archives qui n'intéressent qu'eux.
Sinon, juste avant il y avait eu un match de La Ligue des Mormons
Serait-ce déjà le Yalta de la Ligue des Mormons?
Après un temps d'observation (c'était notre premier match l'un contre l'autre) l'étau sicilien se resserrait sur des militaires moscovites ne sachant pas encore s'ils allaient vivre la retraite d'Afghanistan, l'entrée puissante dans Budapest vendue à la Réaction, voire un mauvais remake impérialiste de Monte Cassino.
Il fallait toute la vista d'Akinfeev pour repousser une volée à bout portant de { l'attaquant de Palerme qu'est pas Miccoli } sur une ouverture venue de la gauche. La Pieuvre avait des occases, mais surtout beaucoup de situations très chaudes auquel un pied, une jambe, une tête prolétaire parvenait à mettre fin in-extremis.
Sur un contre mené tambour battant sur la gauche (naturellement) par le bouillonnant Tosic, la défense mafieuse laissait filer Doumbia au but, lequel se faisait descendre, pris entre le feu du gardien et celui du défenseur, avec un vice sournois aussi efficace qu'une vendetta entre amis.
L'arbitre, sans doute pas assez indemnisé de sa cessité, sifflait pénalty. 5 minutes plus tard, sa sœur se noyait mystérieusement et son oncle tombait bêtement d'une fenêtre en remplaçant une vitre. Mais pour l'heure, en dépit du numéro du gardien, un numéro de charme et d'intox digne d'une émission de varietoche sur la RAI, Honda propulsait le ballon dans la lucarne droite tel le Maréchal Joukov l'Armée Rouge dans Berlin. 0-1 (17ème minute)
Le CSKA tenait bon, poussé par le peuple grondant sur la place Rouge, et si les situations très chaudes se multipliaient côté latin, la défense tenait son Stalingrad, et lorsque la Volga menaçait de rompre ses digues, Akinfeev, tel l'inspiré commissaire du peuple au plan, colmatait les brèches.
Un des tournants du match eu lieu à la 43ème minute lorsque l'improbable Mussa (mystérieusement préféré à Wagner Love aka Karl Blanchard par l'entraîneur), lancé seul dans le dos de la défense par le virevoltant Dzagoev, loupait son face à face avec le gardien venu à sa rencontre au delà de sa surface. Il y eu une réunion du conseil des Soviets, on valida que cet échec devait être imputé au fait que cette attaque venait de la droite, puis ce fût la mi-temps.
Au retour des vestiaires, les Palermitains, sans doute galvanisés par la prime offerte par le puissant syndicat des éboueurs en cas de victoire, repartaient à l'assaut de la forteresse rouge, mais celle-ci tenait bon, tel l’Étoile Rouge juchée au sommet du Kremlin qui éclairerait encore le monde pendant mile ans.
Les moscovites avaient quelques situations exploitables, qu'ils négociaient cependant assez mal. Et c'est justement dans un de ces temps où le CSKA faisait jeu égal avec Palermo que Berezutski, sans doute hypnotisé par une lancinante barcarolle pantomimée par le fourbe Miccoli, laissait celui-ci se présenter seul face à Akinfeev, lequel ne pût alors que ralentir la course du ballon qui rentra doucement, doucement, tel le landau de Potemkine dévalant les marches du Palais d'Hiver de Petrograd, dans le but désert. (1-1 70ème)
Les 20 dernières minutes virent les Siciliens, poussés par quelques pizzaïolos aux muscles luisants, tenter d'arracher la décision. Mais on connaissait la chanson côté moscovite et ni les grigris, ni les briquets bon marché, ni les ceintures en croco, ni les fausses RayBan, ni toutes autres tentatives capitalistes de corrompre l'âme pure des défenseurs du Peuple ne devait aboutir. La 90ème minute vît même Doumbia se procurer l'occasion de faire retentir le vibrant chœur de l'Armée Rouge de Brest à Vladivostok. Sur un 6 mètres mal négocié, il venait défier le dernier homme de main de la Familia. Deux alternatives se présentèrent à lui, ouvrir son pied gauche et marquer, ou allumer du droit l'angle fermé et obtenir un corner qui n'allait rien donner. Il choisit la seconde. Son passage devant le tribunal militaire est prévu demain.
Un match assez tendu où les deux équipes auraient pu gagner mais surtout Palerme qui l’aurait mérité.
Palerme 1 - 1 CSKA Moscou.
_________________ Sous l’Iris, sous la peau
Sous les ongles et dans l’étau
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