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Répondre en citant le message  MessagePosté: 08 Oct 2012 13:58 
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titi trèsloin a écrit:
Je viens de finir "Le Japon n'existe pas" d'Alberto Torres Blandina, aux éditions Métaillié. En fait ce roman est une suite de petites histoires racontées par un vieux balayeur dans un aéroport.

C'es bien traduit, légèrement mélancolique, doucement barré.

C'est très agréable, et ça me permet de découvrir une maison d'édition manifestement spécialisée dans les auteurs hispaniques, je vais surement explorer plus avant leur catalogue.

Vendu !
Et tu as raison, Métailié a un formidable catalogue hispanophone : Sepluveda, Padura, Gamboa, les Taïbo en blanche, Diaz-Eterovic, Fajardo, Letellier...
Ils ont aussi le meilleur catalogue en littérature italienne, grâce à Quadruppani.

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 08 Oct 2012 19:07 
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Moi je suis un peu empetré aux 2/3 de Karoo...d'ailleurs, Abi m'a avoué l'avoir chroniqué ici avant de l'avoir terminé, tel un obscurs mec des Inroks

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 08 Oct 2012 22:30 
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Karibou a écrit:
Je suis tombé sur Les mémoires de Louise Michel disponibles sur le site wikisource, pas encore eu le temps d'y jeter un oeil mais ça me semble une bonne idée pour les temps morts.


Ça, ça me plait bien, moi qui suis fan de la période, de Vautrin, Tardi et Peter Watkins.


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 16 Oct 2012 11:51 
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Trois lectures de qualité récemment, comme autant de conseil à mes gentils lecteurs (que les autres aillent se faire fister chez sebmalherbe).

Australia Underground, d'Andrew McGahan (auteur du très bon Derniers verres) ; légère anticipation dans une Australie ultra-sécuritaire et xénophobe ; 384p.
<3 <3
Leo, promoteur immobilier raté et verreux, a le bonheur et la malchance d'être le jumeau du premier ministre australien. Le bonheur parce que ça lui permet de lever les filles et de réussir dans les affaires, alors que c'est plutôt un boulet. Malchance, parce que c'est à cause de ça qu'il va se faire enlever par une cellule terroriste. De fil en aiguille, le lecteur va le suivre dans sa découverte des entrailles de la toute jeune dictature australienne, et notamment de son fondement, l'alibi par lequel le fascisme est arrivé.
C'est un livre agréable, fluide, pas con. Assez crédible, mais pas non plus over-cohérent. Mais est-ce si grave ? Un très bon moment de lecture.

Paris la nuit, de Jérémy Guez (client fidèle de la Boucherie Marcel) ; roman très noir dans le Paris côté obscur ; 128 p.
<3 <3
Roman très court et efficace dans lequel on suit l'inéluctable et prévisible descente aux enfers d'Abraham. Il faut dire qu'il cumule dès le départ de sérieux handicapes : il est arabe, drogué, violent. Et en plus il est beau gosse, ce qui a plutôt tendance à le desservir. C'est également un petit leader d'opinion dans son petit monde de la débrouille, au coeur de la Butte aux cailles. Dur de trouver de la came, dur de se la payer surtout. Du coup, lui et sa bande de potes vont commettre la plus belle erreur d'une vie semée de conneries. C'est noir, très noir, tendance ultra-désespéré. Mais c'est fort, très fort. Un vrai pain dans la gueule qui aurait mérité un 3 coeurs s'il n'avait été si désespéré (et encore, on s'en fout) et surtout un peu court. D'un autre côté, il n'est vraiment pas cher : aucune raison de se priver de cette pépite de charbon palpitante.

Les démons de Berlin, d'Ignacio Del Valle (auteur de l'extraordinaire Empereur des ténèbres) ; polar historique au coeur de Berlin et la chute du régime nazi ; 416 p.
<3 <3 <3
Roman absolument merveilleux où l'on retrouve Arturo Andrade, découvert dans Empereur des ténèbres au coeur du froid sibérien, et quelques compagnons d'une Division Azùl en lambeaux. Il s'est réfugié à Berlin après la débâcle de la campagne de Russie, auprès de ses protecteurs nazis. Toujours aussi ambigu, pas complètement pourri, pas franchement clean non plus, c'est d'abord un putain de personnage. Ensuite, c'est une enquête qui l'emmène directement aux fondements de l'idéologie nazie, au contact des pires crapules de ce régime, de sa folie et de sa cruauté aberrante. Ses tribulations toutes latines, c'est à-dire légèrement peu rigoureuse, par contraste avec l'organisation germanique, n'en tienne pas moins remarquablement debout, et l'on prend un grand plaisir à explorer ce pan majeur de l'Histoire de l'Europe. Légèrement moins sombre que le précédent, même si certains passages sont très durs et très marquants, et non dénué d'humour et d'un détachement salvateur, c'est un vrai chef-d'oeuvre à ne surtout pas manquer.

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 16 Oct 2012 16:00 
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Richos a écrit:

Les démons de Berlin, d'Ignacio Del Valle (auteur de l'extraordinaire Empereur des ténèbres) ; polar historique au coeur de Berlin et la chute du régime nazi ; 416 p.
<3 <3 <3
Roman absolument merveilleux où l'on retrouve Arturo Andrade, découvert dans Empereur des ténèbres au coeur du froid sibérien, et quelques compagnons d'une Division Azùl en lambeaux. Il s'est réfugié à Berlin après la débâcle de la campagne de Russie, auprès de ses protecteurs nazis. Toujours aussi ambigu, pas complètement pourri, pas franchement clean non plus, c'est d'abord un putain de personnage. Ensuite, c'est une enquête qui l'emmène directement aux fondements de l'idéologie nazie, au contact des pires crapules de ce régime, de sa folie et de sa cruauté aberrante. Ses tribulations toutes latines, c'est à-dire légèrement peu rigoureuse, par contraste avec l'organisation germanique, n'en tienne pas moins remarquablement debout, et l'on prend un grand plaisir à explorer ce pan majeur de l'Histoire de l'Europe. Légèrement moins sombre que le précédent, même si certains passages sont très durs et très marquants, et non dénué d'humour et d'un détachement salvateur, c'est un vrai chef-d'oeuvre à ne surtout pas manquer.


En lice pour le prix du polar SNCF 2013. *Toum ta Taaadap*

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 17 Oct 2012 09:42 
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Ah. Ben pour une fois, ils pourraient élire un lauréat de qualité...

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 17 Oct 2012 22:09 
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M'enfin! Et Train d’enfer pour Ange rouge de Thilliez c'est du mou de veau.

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'' Une bière ou je tue le chien "


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 19 Oct 2012 17:25 
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Thilliez, la Richosette adore, mais le Richos aime moins, eu égard aux grosses ficelles inhérentes au genre "frileur".

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 27 Nov 2012 11:33 
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Bon hé oh ! Vous ne lisez plus que des baydays ou quoi ?

Etant donné que j'ai beaucoup de retard dans mes avis, je vais aller relativement à l'essentiel. D'un autre côté, comme il y a beaucoup de bonnes choses depuis un mois, je vais quand même essayer de vous faire envie, telle la fille de joie en début de carrière.

Scintillation, de John Burnside ; roman sociologique littéraire, poétique et un poil fantastique ; 282 p.
<3
Thème :
"Dans un paysage dominé par une usine chimique abandonnée, au milieu de bois empoisonnés, l'Intraville, aux immeubles hantés de bandes d’enfants sauvages, aux adultes malades ou lâches, est devenue un modèle d’enfer contemporain. Année après année, dans l’indifférence générale, des écoliers disparaissent près de la vieille usine. Ils sont considérés par la police comme des fugueurs. Leonard et ses amis vivent là dans un état de terreur latente et de fascination pour la violence. Pourtant Leonard déclare que, si on veut rester en vie, ce qui est difficile dans l'Intraville, il faut aimer quelque chose. Il est plein d’espoir et de passion, il aime les livres et les filles."
Une ville générique du nord de la Grande-Bretagne, avec une usine abandonnée qui domine toutes les consciences, une dissection des lâchetés et prédations capitalistes, la rebellion d'un sans-grade, un petit côté mystique intéressant : beaucoup de thèmes vachement sexys.
C'est très beau, d'un très haut niveau d'écriture, mais malgré ça, je suis resté un peu sur ma faim, à côté du texte.
Aucun doute que certains d'entre vous apprécieront grandement, comme la plupart des critiques. Pour moi, ça a juste été un bon moment de lecture un peu dérangeant, et ça c'est déjà très bien.

Le dernier lapon, d'Olivier Truc ; polar en Laponie, avec rennes, traîneaux, mais pas de Père Noël gentil à la fin ; 453 p.
<3 <3
Thème :
"Kautokeino, Laponie centrale, 10 janvier. Nuit polaire, froid glacial. Demain le soleil, disparu depuis 40 jours, va renaître. Demain entre 11h14 et 11h41, Klemet va redevenir un homme, avec une ombre. Demain le centre culturel va exposer un tambour de chaman légué par un compagnon de Paul-Émile Victor.
Mais dans la nuit, le tambour est volé. Les soupçons iront des fondamentalistes protestants aux indépendantistes sami. La mort d'un éleveur de rennes n'arrange rien à l'affaire. La Laponie, si tranquille en apparence, va se révéler terre de conflits, de colères et de mystères. Klemet, le Lapon, et sa jeune coéquipière Nina, enquêteurs de la police des rennes, se lancent dans une enquête déroutante. Mais à Kautokeino, on n'aime guère les vagues."
L'intrigue est plutôt bien ficelée, le contexte est franchement intéressant avec une plongée dans l'histoire et les traditions du dernier peuple indigène d'europe, le froid et les paysages sont très bien rendus, et les personnages sont consistants, que ce soit les deux flics, les nationalistes d'extrême-droite qui veulent mettre les lapons au pas norvégien, ou le dernier véritable lapon... Bref, que du plaisir à la lecture de ce premier roman d'Olivier Truc. On passe pas loin du polar ethnique parfait. Dès qu'il sort en poche, jetez vous dessus sans hésiter.

Triple crossing, de Sebastian Rotella ; plongée en apnée dans les trafics aux frontières mexicano-US et paraguayo-argentino-carioca ; 439 p.
<3 <3 ( <3 )
Thème :
"Chaque nuit, sur la Ligne entre le Mexique et les États-Unis, une foule de migrants tentent leur chance. Et chaque nuit, les agents de la patrouille frontalière américaine sont là pour les refouler. Certains, sans scrupule, profitent de la faiblesse des clandestins et donnent libre cours à leurs penchants sadiques. D'autres, comme Valentin Pescatore, essaient de s'en tenir aux règles. Cela ne l'empêche pas de commettre une entorse qui pourrait lui valoir une sanction sévère, à moins de collaborer... Mais avec qui, au juste ? C'est bien les Américains qui lui demandent d'infiltrer une famille de narcos de Tijuana, mais qui peut garantir que son inexpérience ne va pas l'entraîner du côté de la corruption, de la drogue et de l'argent facile ? En tout cas, c'est ce que redoute Leo Méndez, flic mexicain aux allures de justicier..."
Un polar noir dans la veine de la griffe du chien, incontestable chef d'oeuvre du genre. Ici, on n'en est franchement pas loi, c'est du très haut niveau de tension, avec de l'ambiguité à tous les étages, même chez les incorruptibles flics, le mexicain et l'américaine (encore que ce sont les personnages les moins complexes et donc moins intéressants : la seule faiblesse de ce roman ?). Les pourris sont certes franchement violents et amoraux, mais ils respectent des codes, des comportements... et le héros du bouquin est franchement limite, c'est cool.
Et puis entre Tijuana et Ciudad del este sur la triple frontière, on voyage beaucoup, et pas seulement dans l'univers des mafias et du terrorisme international. C'est foisonnant, passionnant et franchement bon. A ne pas rater.

A suivre du De Cataldo, du Westlake et du Deon Meyer.

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Dernière édition par L'Richos le 30 Nov 2012 16:05, édité 3 fois.

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 27 Nov 2012 12:30 
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Les traîtres, de Giancarlo De Cataldo ; roman historique autour de l'unification italienne et de l'émergence des mouvements populaires au XIXè ; 508 p.
<3 <3 <3
Thème :
"1844 : dans la péninsule italienne partagée entre le royaume de Sardaigne et du Piémont, les provinces du Nord aux mains des Autrichiens, le centre occupé par les Etats du pape et le Sud, Sicile comprise, sous la férule réactionnaire des Bourbons de Naples, un désir d'unification et de démocratie monte de toute la société."
Attention ! Grand roman ! Giancarlo De Cataldo, l'auteur de Romanzo criminale, nous tisse une grande fresque passionnante, foisonnante de multiples personnages énervants, complexes, adulables, de nombreux lieux et univers (salons bourgeois, caniveaux et caves du vieux Londres, paysages calabrais, coupes-gorges siciliens, geôles diverses et variées...) à travers la grande Histoire de la fondation de l'Italie et de la naissance des mouvements communistes et anarchistes ou assimilés (Mazzini, Marx...) qui se heurte aux résistances des empires, de ses luttes politiques, des bassesses, lâchetés, manipulations, espionnages et trahisons. C'est grand, très fort, il faut s'accrocher, certes, mais ça vaut sacrément le coup. Un putain de chef d'oeuvre.

Comment voler une banque, de Donald Westlake ; roman burlesque aux côtés d'une bande de braqueurs losers ; 282 p.
<3 <3
Thème :
"Victor, ancien agent du FBI et neveu d’Andy Kelp a eu une idée géniale : un vol de banque. Attention, pas un braquage avec des menaces, des cris, des coups de feu et toutes ces choses désagréables. Non, l’idée c’est vraiment d’embarquer la banque puisqu’elle est là, provisoirement installée dans un mobile home en attendant la réfection du bâtiment qui l’abrite en temps normal. Un mobile home, comme son nom l’indique, est fait pour être déplacé. Avec un camion et un bon chauffeur, Stan Murch par exemple, l’affaire devrait marcher… comme sur des roulettes."
Dortmunder est un voleur récurrent dans l'oeuvre de Donald Westlake. C'est un pessimiste, réfractaire au progrès, qui se confronte à l'inventivité optimiste et inconsciente de ses compères ratés qu'il se trimballe à chaque aventure. Pas de psychologie, peu de complexité des personnages, on est dans le comportementalisme pur : dis-moi ce que tu fais, je te dirais qui tu es. Là, du coup, on a une sacré bande de losers. Mais qu'est-ce que c'est drôle ! Un zeste de vaudeville, des mecs et nanas barrés à tous les étages, que du bonheur. Les dialogues sont de purs bijoux dignes de figurer au panthéon de Le forum avec Xavi et Ridan à la baguette. Un excellent détendeur de gland.

Les soldats de l'aube, de Deon Meyer ; polar sudaf millimétré et pas con ; 528 p.
<3 <3
Thème :
"Alors qu'il sombrait dans la déchéance, l'ex-policier "Zet" van Heerden se voit confier la tâche, apparemment simple, de retrouver un testament sans lequel une certaine Wilna van As ne pourra hériter de son ami décédé. Celui-ci, Johannes Jacobus Smit, a été retrouvé mort chez lui, tué d'une balle de M16 dans la nuque après avoir été torturé à la lampe à souder. Van Heerden comprend qu'il y a anguille sous roche lorsqu'il s'aperçoit que le coffre-fort du défunt a été vidé et qu'il aurait contenu une fortune en dollars. Un fusil d'assaut? Des dollars US? Tout semble indiquer un crime mafieux. Et pourtant... « Le sentiment de culpabilité est un des ressorts traditionnels du roman policier mais quand il est partagé par tout un peuple il prend une dimension politique particulière."
Mon deuxième Deon Meyer, et encore une réussite. C'est du pur polar, avec enquête, récit linéaire, même s'il y a ici quelques allers-retours avec la fin des années 70 où une guerre racialiste a eu lieu entre Afrique du sud-est (Namibie) et Angola, dans laquelle l'Afrique du sud appartheidiste a eu un rôle très dérangeant. Il y a aussi une avocate et un ex-flic reconverti en privé, qui doit par la force des choses retravailler avec ses anciens collègues... bref, du classique, mais rudement bien mené dans un contexte très intéressant. Et puis les méchants sont assez cools (même s'ils auraient pu être franchement pires, y avait matière...). 2 coeurs, seulement, parce que ça aurait pu être bien plus fort, déstabilisant, que les personnages secondaires sont plus faibles que le principal et que l'écriture est très classique. Mais c'est quand même bien savoureux, hein, ne nous trompons pas.

J'ai bientôt terminé le classique La nuit du chasseur, de Davis Grubb, et purée, c'est fort.

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Bon, comme je vous sens en forte demande, j'enchaîne.

La nuit du chasseur, de Davis Grubb ; roman noir de la misère sociale et de la religion comme prétexte à plein de saloperies ; 352 p.
<3 <3
Thème :
"Pendi, pendu, pendant ! Vois ce qu'a fait celui qui pend.Pendu, pendi, pendant ! Vois le voleur se balançant ! C'était la chanson que chantaient les enfants : tous les enfants du débarcadère de Cresap sauf, bien entendu John et Pearl.» Car leur père qui s'était promis de ne plus voir des gamins mourant de faim a fini au bout d'une corde. Et parce qu'il a planqué un magot, ses orphelins vont croiser la route meurtrière de Prêcheur. Son charme. Sa si belle voix. Sa violence cachée... John, neuf ans, devra se défendre seul et protéger sa sœur. Il devra résister au charme immonde du Mal, être plus fort que sa naïve mère, que les odieux voisins... Il devra fuir pour survivre, pour tenir sa promesse..."
Dans ma tentative de comblement du vide abyssal de ma connaissance des classiques du polar, je me suis lu le roman qui a fortement inspiré le grand film avec Robert Mitchum dans le rôle de Prêcheur. Et bien m'en a pris. Ca secoue sévère. On peine à imaginer à quel point la religion est prédominante dans l'Amérique de la seconde moitié du XXè. Et ce qu'un homme se décrétant homme de Dieu peut se permettre en toute impunité. Prêcheur, le méchant du roman, est vraiment un putain de personnage. Certainement un des mieux réussis de tous ceux que j'ai lu. Rien que pour lui, le roman mérite d'être lu. Le roman est grand, mais la traduction est moyenne, un peu confuse à mon sens, et il y a bien quelques longueurs dans la 2ème moitié du texte. C'est ce qui fait perdre le 3ème coeur à ce chef d'oeuvre.

Maintenant, j'attaque le second roman de l'argentin Ernesto Mallo.

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 27 Nov 2012 16:29 
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Localisation: Tout près là.
J'ai vraiment du mal à finir la Horde du contrevent. :oops: Je l'ai laissé pendant près de 4 mois sur ma table de nuit.

C'est très poétique, l'univers est fascinant, la galerie de personnages est attachante (j'ai déjà le casting pour forumsmc : Jon Machin en Golgoth, Landry en Sov, Akage en Caracole etc...) mais un peu comme Karibou je trouve qu'il y a des sections qui gagneraient à être raccourcies. Evidemment, ça concerne surtout les longs monologues de Sov (Landry :wink: ).

Mais je vais essayer de le finir avant la sortie du film hein.

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ampli-reglage de la vis de tension de surface de la grille d'une anode comme la phase bias, obligé en tension tout autant que comme mécaniques de transport-déroulement de bande


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Localisation: Paris
Je conseille une émission radio de France Inter au sujet de la littérature: ça peut pas faire de mal c'est souvent consacré à l’œuvre globale d'un auteur, ou bien à un bouquin en particulier.

Ils lisent des extraits d’œuvres de l'auteur et contextualisent le truc, c'est vraiment bien pour faire connaissance avec l'univers du mec du coup, ça peut vite donner envie d'aller plus loin.

Par exemple j'ai bien aimé leur émission sur Dostoïevski, c'est Denis Lavant qui lit les textes.
J'aime beaucoup sa voix et les extraits sont particulièrement bons, l'extrait de la confession de Stavroguine dans les Démons est taré, si ça donne pas envie de lire le bouquin alors je sais vraiment pas ce qui pourrait mieux le faire.

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« Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. »
Влади́мир Ильи́ч Улья́нов
This is such a mind fuck.


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Localisation: Chez Monique
Karibou a écrit:
Par exemple j'ai bien aimé leur émission sur Dostoïevski, c'est Denis Lavant qui lit les textes.

:smiley bisou sur la bouche:

_________________
Alors Baliballon, quelle est votre analyse ?


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Messages: 24911
Denis Lavant, il est cousin avec Renaud Séchan ?

Will j'espère que tu as honte.

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Kikapété de platine


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