Dans l'équipe de ce dimanche.
FRANCK DUMAS reste très attaché à Caen, qu’il entraîne depuis 2005, mais assure ne pas connaître son avenir.
HIER APRÈS-MIDI, Franck Dumas a peut-être dirigé sa dernière séance à la tête de Caen, un club qu’il entraîne depuis mai 2005. Un septennat, déjà. « Oui, la saison prochaine, je ne sais pas où je serai. Je vous jure que c’est vrai. Je n’y pense pas. Mais je ne suis pas fatigué. On ne m’a rien caché en début de saison. J’avais 4 millions d’euros pour recruter. Ce n’est pas facile. Et l’an prochain, ce sera un autre ou moi-même qui continuera avec les moyens du bord. »
N’aurait-il cependant pas pu faire mieux ? « On peut toujours faire mieux une saison, mais sur la durée… » S’il abandonnait le banc, Dumas pourrait retrouver son bureau de manager général. Il pourrait aussi partir, quelques clubs français et étrangers apprécieraient son profil.
II y a une semaine, une partie des supporters du stade d’Ornano, en colère après la défaite de leur équipe face à Sochaux (1-3), a demandé sa démission et celle du président Jean-François Fortin, son ami. « Ça ne me touche pas, assure le technicien. Un club ne va pas être influencé par une poignée de supporters. »
« Il y a quelques
rumeurs
dures à accepter »
En revanche, Dumas concède avoir été blessé par certains bruits qui circulent à Caen : « Il y a quelques rumeurs dures à accepter. » L’une d’elles fait état d’un accrochage avec Patrice Garande, son adjoint, à la pause du match contre Saint-Étienne (1-4, le 12 avril). « C’est une connerie. On s’est pris la tête une fois avec Patrice il y a plus de six ans, quand on a commencé à bosser ensemble. Et puis, il paraît qu’avec Jean-François (Fortin) on se servirait du club pour s’enrichir. Ça, vraiment, ça me touche. On se bat pour conserver un équilibre permanent dans ce club, on ne jette pas l’argent par les fenêtres. Il y a deux ans, quand on est descendus, on s’est accrochés pour ne licencier aucun personnel administratif, aucun éducateur. »
Si, ce soir, Caen replonge, les dirigeants s’efforceront une nouvelle fois de pérenniser les emplois. Dumas croit au miracle : « Même si on a perdu contre Sochaux, on reste maître de notre avenir. » À Valenciennes, le technicien ne demandera pas à ses joueurs d’ériger un mur devant le but d’Alexis Thébaux. « Ça ne m’intéresse pas de jouer comme cela. On verra bien. La semaine s’est plutôt bien passée, on a fait une opposition très intéressante, j’ai senti les joueurs concernés, concentrés. »
Ne se sont-ils pas relâchés après leur succès contre Lorient (1-0, le 1er mai) ? « Ce n’est pas vrai, les défend Dumas. On savait après ce match que la finale aurait lieu contre Sochaux. » Le Stade Malherbe semble donc condamné à vivre ce genre de saison, délicate et éprouvante, à prendre de temps en temps l’ascenseur pour la L 2, puis pour remonter. « On a privilégié une politique de formation, conclut Dumas. On préfère injecter 4 ou 5 M€ par an dans le centre que dans le recrutement. Il y a des clubs en L 1 qui n’ont pas de centre. Nous, on doit former et vendre. » Et tenter de se maintenir.
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