Nan mais tout ça parce que je ne suis pas un pilier de Le Forum... Thibault Deslandes avait raison, tiens !
Mais c'est vrai que je ne connais pas du tout ce Michel Planchon. Je viens de lire
un résumé du bouquin par sa maison d'édition : le premier paragraphe est tout aussi juste que la distinction faite entre Danois, Suédois et Norvégiens.
En revanche, le titre de l'ouvrage me gêne et donne l'impression d'une contradiction. C'est parce que les ducs normands étaient de fins politiciens qu'ils se sont en grande partie débarrassé de leurs attributs vikings pour mieux s'intégrer dans la société chrétienne et garder leur emprise sur les territoires cédés. Les autres principautés scandinaves fondées en Francie (sur la Loire par ex) n'ont été que des constructions éphémères pour n'avoir pas su mener une politique semblable.
Aussi, j'adhère moyennement au lien de causalité "mort de Guillaume = fin de l'épopée normande". Il faut d'ailleurs relativiser cette fin de l'épopée normande. N'oublions pas trop vite les Normands de Sicile et leur royaume formé sans l'aide des ducs normands. Ce sont même les Normands de Sicile qui ont permis au duché de Guillaume de se réconcilier avec la papauté et de combattre à Hastings avec la bannière papale. Et au milieu du XIIe siècle, Roger II de Sicile, marchant sur les traces de Robert Guiscard, a voulu conquérir l'empire byzantin. Si c'est pas de l'épopée ça... Enfin, il ne faut pas sous-estimer le prestige dont ces diverses principautés normandes ont bénéficié, en dépit de la fin (toute relative) des conquêtes.
Mais si tu as des infos sur cet auteur, peut-être injustement méconnu, nous sommes preneurs.
A la fin du bouquin je ne sais toujours pas exactement quoi penser encore une fois sur le côté "psychologie de groupe" du Normand (c'est fou ce que le tact, la mesure et la bravitude sont inscrits dans les gènes de tout bon Normand ; forumsmc aurait eu une aut'gueule a l'époque, ca aurait pas fossoyé a fond comme main'nant), mais je retiens donc que le côté factuel, notamment militaire et politico-religieux, repose apparemment sur des bases sérieuses.