Simply the Best a écrit:
En conclusion, quand on veut être libre des marchés financiers comme tu souhaites l'être, il faut éviter de faire appel à lui pour financer ses déficits...
C'est d'ailleurs ce que propose un économiste comme Lordon. Fermer la bourse et, par la même occasion, foutre un coup pied au cul à tout ces parasites qui vampirisent l'économie réelle... Tiens au fait la "dette" contractée auprès des marchés n'a pas toujours existé. Elle est apparu parce que deux illuminés (Friedman et Hayek) ont décidé qu'il fallait tout, absolument tout livrer au "Dieu Marché" et que deux autres illuminés (Reagan et Tatcher - toujours pas crevé cette vieille peau...)ont mis en application leurs préceptes.
As-tu lu
l'entretien de rené PASSET dans Télérama ? René PASSET, c'est pas un dangereux marxiste révolutionnaire ? C'est un monsieur respectable qui a consacré toute sa vie à la recherche scientifique dans le domaine économique et qui vient d'écrire un
bouquin qui fera date.
Voilà ce que déclare ce Professeur émérite à la Sorbonne :
Citation:
Quel va être le résultat de cette domination néolibérale ?
Une politique de déréglementation qui va permettre la liberté totale de circulation des capitaux. La sphère financière va se replier sur sa propre logique, s'hypertrophier et se déconnecter de l'économie réelle. La Bourse se situe aujourd'hui au centre de la vie économique, la spéculation devient un des principaux moyens de gagner de l'argent. En 2005, 92,3 % des transactions étaient constituées par des opérations financières de couverture, de spéculation et d'arbitrage contre 3,4 % tournées vers l'économie réelle sous forme d'achats ou de ventes d'actions ou d'obligations ! La puissance de la sphère financière est telle qu'elle impose sa loi à tous les niveaux de l'activité économique : entreprises, nations et organisations internationales. En exigeant des entreprises des taux de rendement de 15 % de leurs capitaux propres, on inverse la finalité de l'économie. De moyen, la finance devient l'objectif suprême. La rente de l'actionnaire, qui se nourrit des ponctions effectuées sur les autres revenus, conduit systématiquement à réduire les salaires, le nombre d'emplois, la dépense publique, la protection sociale. Le néolibéralisme creuse les inégalités à l'échelle mondiale, place l'argent au-dessus de tout, provoquant une crise du sens et des valeurs, brouille les frontières entre économie « propre » et « sale ». La logique marchande triomphe, englobant la culture, l'éducation, la santé. Le vivant, hier sacré, fait l'objet de brevets. Et les ressources naturelles, surexploitées, sont peu à peu épuisées par la course productiviste.
Fin de ma contribution polémique à cette discussion sur les croyances économiques modernes.
Je te salue camarade et le jour où le peuple me désignera Commissaire du Peuple à la répression, ça va chier pour ta gueule...