jesperolsen a écrit:
Comment ça m'attriste de voir que Seyni N'Diaye est encore aujourd'hui présenté comme le pire attaquant de tous les temps malherbistes ... Si tous avaient eu le même engagement que lui.
Surtout que c'est ne voir qu'un aspect des choses. Le coach de l'époque expliquait que N'Diaye avait un rôle défensif aussi important qu'un défenseur. Sa vitesse et son engagement permettait au ballon de ne pas revenir trop vite ;
quand une équipe est sous pression, qu'elle doit laisser passer l'orage mais qu'elle n'a pas forcément les capacités physique de contenir le jeu au milieu, son gros problème, c'est qu'elle n'arrive plus à conserver le ballon.
Résultat, l'équipe balance souvent loin devant, mais comme toute l'équipe est repliée pour contenir l'adversaire, le ballon revient aussi vite qu'il est parti ; la défense est asphyxiée, n'a jamais le temps de se remettre en place, de remonter, de souffler, toute l'équipe est le nez dans le guidon.
L'avantage avec un joueur comme N'Diaye, c'est qu'il te permet de briser ce cercle vicieux. Si Glonek dégage le ballon très loin, N'Diaye y va, même sans espoir de récupérer la balle. Il n'y va pas d'ailleurs pour la récupérer, mais pour empêcher que l'adversaire la récupère trop vite. En y allant, comme il va vite et qu'il ne rechigne pas à l'effort, il force au moins deux défenseurs à se replier. ça les empêche de rebalancer dans le paquet, ça permet pendant ce temps à la défense de remonter, se replacer, souffler.
Alors évidemment, son adresse devant le but était particulière. Mais dans un collectif, il ne faut pas limiter le joueur, même attaquant à sa seule capacité à marquer des buts. C'est plus large que ça.
ça veut pas dire qu'il était bon, ça veut dire qu'il n'était pas si nul.