Cette nuit, 0h12, le téléphone sonne. A l'autre bout du fil, le centre de télésurveillance. L'alarme du magasin de ma femme vient de se déclencher, il faut donc aller constater s'il s'agit d'une fausse alerte ou d'une réelle effraction.
N'écoutant que mon formidable courage, je m'habille, prend les clés du magasin, m'arme d'une lampe torche et cours vers la renault vintéinsinfonie. Plus que les marches extérieurs à franchir... J'en enjambe deux puis trois et sur la dernière, il y a eu comme un "crac". Tout mon poids s'est posé sur l'extérieur de la cheville. Après s'être rendu au magasin puis être retourné se coucher en vain, ne trouvant pas le sommeil, j'ai mal. Départ pour les urgences de la Ferté Macé à 3h00, radio, "bravo monsieur, c'est une belle entorse" mais le grand moment c'est la leçon de moral du toubib, à qui un bonjour écorcherait la gueule :
"- Il fallait pas venir à cette heure là mais attendre 9 heures, à cause de vous, le trou de la sécu s'allonge et il faudra bientôt aller à Caen pour se rendre aux urgences !
- Ah bon, faire des radios le matin coute moins cher que la nuit ? Enfin, si je suis venu c'est que j'avais mal quand même.
- Ce n'était pas vital, fallait rester chez vous..."
Connard ! Bon, à sa décharge et selon l'infirmière, il dormait depuis simplement quelques minutes, son réveil l'aurait donc rendu irritable.
Pour l'anecdote, l'alarme du magasin s'est déclenchée parce qu'un rideau s'est cassé la gueule. Comme quoi, se foutre une cheville en l'air pour un bout de tissus...
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