Angus a écrit:
un joueur sur RMC (j'sais plus qui) disait recemment que ça le changeait vraiment de jouer à l'étranger. 2 entrainements par jour, etc etc... Il démontrait que c'était encore un niveau au dessus. Quand en france tu fais un petit decrassage le lundi, une petite séance video le mardi, un tennis ballon le mercredi, repos le jeudi, entrainement leger le vendredi en vue du match du samedi, faut pas s'attendre à gagner la C1. On n'atteint même pas les demies de la coupe UEFA, face à de petits clubs dans des pays qui n'ont pas non plus des budgets collossaux.
Complètement. Contrairement à ce qu'on cherche à nous faire croire depuis 15 ans, la seule question fiscale ne suffit pas. Si c'était que ça, Monaco aurait le pouvoir de gagner des finales européennes au lieu d'en perdre.
L'écart de budget ne peut pas être imputable aux seuls prélèvements ; voyez simplement les différences de revenus issues du merchandisage entre Lyon qui est une référence en matière commerciale et sportive (car le sportif conditionne le commercial en France) et l'OM qui fait mieux alors que son sportif pue quand il n'est pas belge. Puis en l'OM et Chelsea qui a pourtant un palmarès tout petit à côté.
C'est que le merchandisage est aussi une question de culture locale. A part les valeurs sûres en France (OM, Lens...), les revenus commerciaux des clubs dépendent de leurs résultats. Or, il n'y a jamais que 4 équipes dans les 4 premiers. Ailleurs en Europe, les fluctuations sont moins importantes car le foot est culturellement mieux implanté en Angleterre, en Italie ou en Espagne.
A Caen, entre le ventre mou de la D2 et celui de la D1, niveau affluence, on passe quasiment du simple au double ; c'est que comme ailleurs en France on est supporter quand ça marche, simple curieux des résultats quand ça marche pas.
La part du budget des ménages français consacrée au club est ridicule au regard de qui se fait dans ces autres pays ; ça a une incidence directe sur les revenus des clubs.
Or aujourd'hui, les clubs cherchent tous à diversifier leurs revenus pour être moins dépendant du sportif. Mais en France, à quelques exceptions près dont Marseille (tout le monde sait que même en tribune Borrelli il y a des abonnés qui viennent toute l'année encourager Malherbe, sauf le soir de Caen-Marseille ou il ressortent leur écharpe blanche et bleue), la courbe du merchandisage suit de trop près celle des résultats.
Ailleurs, ces deux courbes sont dissociées parce que le "client supporter" dépense nettement plus quand son club ne va pas.
Et ce que les tenant de l'argument fiscal ne relèvent pas non plus, c'est qu'en Angleterre par exemple, il doit y avoir 4 ou 5 championnats pros. Ce qui veut dire que le 4e échelon draîne suffisamment d'argent pour financer le professionnalisme. Est-ce le cas de notre CFA ?
Leeds qui joue en D3 anglaise a une moyenne d'affluence supérieure à la nôtre...