Molko a écrit:
Vltra a écrit:
Les assistants parlementaires (les sbires qui s'cognent l'boulot des députés) disent aussi qu'une réflexion commune produit peu de résultats. Si ce n'est que de tenter de réhabiliter l'espace parlementaire.
Bah des pistes pour réhabiliter l'espace parlementaire y'en a plein.
-On pourrait limiter à 2 le nombre de mandats par personne (parlementaire c'est un mandat de représentation pas un métier dans lequel on fait carrière)
-Interdire le cumul des mandats
-Instaurer une plus grande transparence dans l'utilisation des fonds alloués aux députés pour l'entretien de leurs assistants parlementaires (qui sont-ils ? combien touchent-ils ? que devient l'argent qui reste sur l'enveloppe ?)
-Revoir le montant des indemnités de mandat (les aligner par exemple sur le salaire médian des français ; est-ce qu'un député qui touche ses 5000€/mois se préoccupe de la même façon des problématiques de pouvoir d'achat qu'il ne connaît pas ?)
-Revoir complètement le règlement de l'Assemblée dans le sens d'une plus grande transparence
-Supprimer les services associatifs réservés aux parlementaires ou aligner le prix des prestation aux prix du marché local (buvette et coiffeur au tarif du 7e, pas au tarif associatif)
-Instaurer un ajustement à valeur constitutionnelle du découpage électoral effectué par une commission indépendante, constituée de parlementaires, mais aussi de juristes et de représentant de l'INSEE (pour l'ajustement démographique), commission dont les travaux seraient entièrement publics. Ces découpages électoraux seraient alors constants, c'est à dire réalisés en quasi temps réel, disons au cours de la deuxième année de la législature, au lieu de les faire une fois tous les 25 ans.
-M'élire en tant que Chef Suprême de Tout.
Ui ui, évidemment la réforme des "privilèges parlementaires" est nécessaire (cumuls des mandats, opacité de la réflexion, manquement à la tâche, indemnités abusives et autres avantages dus à la fonction…).
J'voulais juste préciser que du point de vue des communicants la mission consiste principalement à redorer le blason du Parlement. Il s'agit surtout de restituer la meilleure image de l'Institution. La journaliste du Monde, qui accessoirement copine avec le lobbying économique parlementaire, semble s'y être docilement attachée.
Son article, c'est rien moins que de la promo. Au mieux de la communication institutionnelle. Faut avouer que le ton citoyen est remarquable. On nage en plein lyrisme. On reprend les belles idées du débat démocratique pour convaincre le lecteur du sérieux de l'affaire. On joue avec l'image de marque de l'Assemblée. On ne manque pas d'invoquer la fragilité de cette noble Institution. On bouscule l'inconscient citoyen à grand renfort de noblesse-de-la-tâche et de gravité-du-sujet. La responsabilité de l'homme politique est power-magnifiée, son pouvoir est immense, c'est vraiment un gars bien finalement.
Voilà un discours sans fond qui m'agace. D'ailleurs, entant que lecteur j'ignore encore les détails de la réflexion. Sans parler des suites données à celle-ci. Il s'agirait toutefois d'une histoire d'argent, mais tout ça c'est vraiment compliqué.