Notes OF :
Dans un stade Michel-d’Ornano un peu moins garni que d’habitude au coup d’envoi, on a d’abord vu face à Dijon (0-0) que les matches programmés à 18 h 30 un vendredi sont rarement une bonne idée. Face à près de 11 000 personnes à l’arrivée, porté par un kop toujours aussi fringant, le SM Caen aurait pu aller chercher un deuxième succès de rang - une première cette saison - en gagnant 1-0 un match où il en aura bien plus fait que son adversaire pour prendre les trois points. Le Stade Malherbe - désormais 6e avec 8 points en 5 journées - a été trop maladroit dans le dernier geste pour cela (4’, 78’) et n’a pas obtenu les deux penalties qu’il a cherchés, sur des actions litigieuses où l’absence de coup de sifflet ne paraît pas scandaleuse (59’, 90’+ 4). Il voit ainsi le leader Sochaux prendre quatre longueurs d’avance au classement.
MANDRÉA (5 sur 10). Premier à prendre la parole, juste avant le coup d’envoi au milieu de ses partenaires, il a été très tranquille jusqu’à la pause. Le portier algérien a tenté deux dégagements rapides vers Diakité, sans succès, et le staff lui a alors demandé de ralentir le rythme. Averti bêtement pour contestation (69’),
HENRY (5). Comme souvent, il peut être à la fois déroutant défensivement et séduisant offensivement. Pas toujours inspiré dans ses placements, le latéral droit a apporté son écho régulièrement dans les trente derniers mètres adverses, notamment sur un beau dédoublement avec Hafid (38’).
SAGNAN (6). Arrivé le week-end dernier en Normandie, le joueur prêté par le RC Lens a très vite été mis dans le bain pour faire face à la pénurie de défenseurs centraux, le tout sous les yeux des blessés Vinicius Gomes et Leandro Morante, au milieu du kop pour suivre la rencontre. Le défenseur central s’est montré à l’aise et a plutôt dégagé de la sérénité en première période. Aux côtés d’un Dieudonné Gaucho qui dégage une telle puissance et sérénité, cela aide aussi. Le joueur de 20 ans a notamment contré deux frappes de Barka (22’, 28’), a harangué parfois le public ou félicité ses partenaires. Il a même eu l’opportunité de marquer, mais sa tête à la réception d’un coup franc est restée trop centrée (74’).
GAUCHO (7). Impressionnant pendant 70 minutes, l’Ivoirien a été un partenaire parfait pour intégrer la jeune recrue Souleymane Sagnan à ses côtés. Grâce à sa puissance et sa générosité, il aura eu en permanence un ou plusieurs temps d’avance sur son adversaire direct. De quoi écoeurer les attaquants dijonnais qui ont tenté de s’y frotter, avant de sortir blessé à la jambe gauche. Remplacé par BAGBEMA (71’), qui ne s’est pas montré très inspiré.
ETUIN (5). Très sérieux défensivement, il n’a pas laissé passer grand-chose de son côté et confirme qu’il sera une valeur sûre dans ce domaine cette saison. À l’autre bout du terrain, hormis quelques centres qui n’ont pas trouvé preneur, il a en revanche assez peu apporté.
DALI-AMAR (3). En dehors d’une frappe avec rebond qui a obligé Delecroix à se coucher (41’), on l’a bien trop peu vu dans l’animation du jeu, en particulier au cours d’une deuxième période où il a flanché physiquement, avant de se blesser à la cuisse gauche. Remplacé par TOMÉ (81’).
M’VILA (4). Il s’est montré plusieurs fois imprécis dans la transmission en début de rencontre, ce qui a permis à Dijon de récupérer le ballon trop rapidement. Au sein d’un entrejeu qui a peiné à trouver le bon rythme, il est monté en puissance avant de repasser en défense centrale, comme la semaine précédente face à Fleury. Sérieux dans ce rôle, il n’a pas été pris en défaut.
RAJOT (4). Un double enchaînement de toute beauté, avec sombrero et passe vers l’avant puis caviar à destination de Diakité trente secondes plus tard, ont fait lever la foule et l’ont parfaitement installé dans la rencontre (4’). Intéressant pendant vingt-cinq minutes, le gaucher s’est en revanche trop vite éteint par la suite. Le jeu de son équipe s’en est ressenti car quand il parvient à faire parler son équipe, il fait beaucoup de bien au Stade Malherbe.
HAFID (5). Quand il joue dans le bon ton, cela fluidifie immédiatement le jeu de son équipe (38’). À la réception d’un centre de Botella, il croise trop sa tentative du pied droit (5’), avant une frappe trop molle pour inquiéter Delecroix (36’). Sur plusieurs débordements dont il a le secret ou encore sur cette belle remise vers Gnanduillet (78’), il a encore pesé à intervalles réguliers après le repos, sans trouver la faille.
BOTELLA (6). Sa justesse technique, son sens du jeu, ses appels bien sentis et son extrême générosité en font de très loin l’avant-centre numéro 1 du SM Caen à l’heure actuelle. Malgré son profil initial de joueur de côté ou qui tourne autour de l’attaquant, Ivan Botella montre jusque-là un visage très séduisant dans ce rôle. Face à Dijon, il a quasiment tout bien fait et certaines de ses avant-dernières ou dernières passes (5’, 78’) auraient mérité une meilleure issue. On l’a aussi vu signé des retours défensifs de cinquante ou soixante-dix mètres, très précieux pour enrayer les contre-attaques adverses. Même sans but au compteur, sa prestation est à saluer.
DIAKITÉ (2). Sur le front d’une attaque où il est le seul à pouvoir dévorer la profondeur, l’ailier a vécu une soirée très compliquée. Est-ce son face-à-face perdu avec Delecroix rapidement (4’) qui a impacté son rendement par la suite ? Déjà décevant face à Fleury, il a plutôt donné le sentiment d’être emprunté athlétiquement mais aussi et surtout sur le plan technique. À contretemps, jamais dans le bon tempo, parfois caché au lieu de se montrer, l’attaquant a affiché un visage inquiétant. Et au moment où il a tenté d’obtenir un penalty en s’écroulant dans la surface, l’arbitre a sifflé une simulation et l’a sanctionné d’un carton jaune (59’). Un match à vite oublier. Remplacé par GNANDUILLET (71’), qui a manqué une occasion qu’un avant-centre peut difficilement rater. Servi et seul aux six mètres, l’attaquant a envoyé sa frappe au-dessus de façon assez incroyable (78’). Une opportunité ratée de se mettre le public caennais dans la poche.
_________________ Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.
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