graham a écrit:
Une analyse marxiste classique suivie de solutions de type social-démocrates.
Tu fais totalement fausse route sur ce coups là Graham.
Thiriez reprend de façon simple la théorie économique de la ligue sportive professionnelle qui affirme que le sport n'est pas un marché comme les autres. Si tu fouines, tu trouveras énormément d'articles académiques qui expliquent très bien cela.
Par exemple cet article d'Andreff
ou encore
dans cet entretien avec Zimbalist
tu pourras y lire : "
Sans l'incertitude, les gens se désintéresseraient des matches. C'est là quelque chose de très différent de ce que l'on trouve dans les autres industries de l'économie capitaliste. Il n'est pas nécessaire que Toyota, General Motors, Ford et Chrysler soient relativement égaux entre eux pour que l'on puisse acheter une bonne automobile. Un certain niveau de concurrence est nécessaire mais cela ne veut pas dire que vous devez avoir quatre compagnies relativement égales ; cela ne veut même pas dire que vous devez avoir quatre compagnies. Je pense que la Chrysler Corporation serait parfaitement heureuse de voir GM en faillite. Mais les Yankees de New York ne seraient pas heureux si les Red Sox de Boston ou les Mets de New York venaient à disparaître. Ces équipes ont besoin les unes des autres pour « produire ». Si les joueurs de New York jouaient des matches entre eux tous les jours, les fans s'en désintéresseraient rapidement. Il s'agit donc d'une production commune. Dans un secteur industriel normal, la production en commun peut être considérée comme un acte de collusion et elle n'est pas autorisée. Les ligues sportives bénéficient donc de ce plus."
Le football pro est une activité commerciale, c'est entendu, mais ce n'est pas une activité économique comme les autres, car une entreprise (un club) ne peut soutenir à elle seule le marché (monopole dans une ligue). Il lui faut non seulement un partenaire-adversaire, mais qui plus est, qui soit un rival sérieux afin de créer de l'incertitude mobilisatrice.
Pour se faire, il faut réguler, donc aller contre la doctrine libéral de l'UE.
Ce n'est pas l'argent le problème sinon tu condamnes dès le premier centime versé, c'est la façon dont on le distribution, tu sais bien que c'est la question centrale en économie : qui fait le gateau, comment on coupe les parts, qui tient le couteau?
Et tu veux la meilleure? Afin qu'une ligue sportive fonctionne correctement, il lui faut une politique communiste (répartition égalitaires des revenus et des joueurs), et tu sais où on la trouve cette gestion? Dans les ligues majeures américaines.
Tel est le paradoxe du sport pro :
les américains, gros libéraux, adopte un système communiste pour faire des profit avec le sport.
les européen, sociaux-libéraux (pour le dire vite), adopte un système libérale pour préserver une éthique européenne du sport.