oligone a écrit:
Qd je dis "pas de compte à rendre", cela signifie, par exemple, que si le prof est un nase, qu'il prend un élève en grippe, qu'il lui colle des sales notes… et bien il ne risque rien. Encore moins d'être viré. Il est intouchable.
Bien sûr certains exercent leur métier avec passion, prennent les choses à coeur, etc. Tant mieux. Cela devrait être la règle. Cela ne l'est pas.
Ah ouais, un mauvais prof ne risque rien ? D'abord, il est noté, lui aussi, donc il risque de voir sa carrière n'avancer que très lentement (et son salaire avec). Ensuite, on sait tous (puisque tu sais tout) que le prof qui n'a pas un "cours carré" risque à 100% (puisque tu aimes les chiffres) - et même dans un établissement chic - d'avoir un chahut monstre dans son cours. Il risque aussi, d'ailleurs, de se prendre un coup de boule par un élève, le grand frère ou le père, si ces derniers l'ont jugé nécessaire. Et puis, tu dois bien savoir aussi, que, par exemple, si un prof est accusé de pédophilie par pure gratuité par un ou une élève (par jalousie ou autre motif qui peut traverser un cerveau adolescent), il est
automatiquement muté (en théorie dans une autre acadamie), même s'il est totalement blanchi. Quand tu as fait ta vie dans un endroit, que tu as fais construire ta baraque etc., c'est un sacré risque aussi.
Enfin, le risque nul d'être viré n'existe pas. En 1er lieu, il concerne les stagiares IUFM. En effet, il ne suffit pas d'avoir le concours, si le stagiaire n'est pas validé au bout de 2 fois, il est viré de l'EN (pratique qui semble en hausse ces derniers temps, désolé je n'ai pas de chiffres). En 2e lieu, des propos négationnistes doivent conduire au licenciement du prof.
Et puis, chaque prof risque une sévère dépression à force d'affronter des éléments (élèves, parents, médias, société) souvent hostiles.
Bref, chaque métier recèle ses risques (c'est pas Pat Remy qui te dira le contraire).