Pour mémoire, après la 33e et avant-dernière journée de championnat en 98-99, Bordeaux ne devançait Marseille que
d'un seul point. Lors de la dernière journée de championnat, le Marseille de Courbis doit recevoir le FC Nantes et Bordeaux se déplace à Paris.
Paris sort d'une saison qu'on pensait à l'époque calamiteuse : Biétry a quitté le navire après l'avoir gentillement sabordé pour être remplacé par Perpère. Okocha et ses 100M de francs (un record à l'époque) ont bien fait rire la France entière
malgré ça. Il y avait eu aussi l'affaire de l'élimination de la défunte C2, pour sa dernière édition ; face au modeste club du Maccabi Haïfa, Paris tient sa qualification avant que Goma ne marque contre son camp à la dernière minute. C'était aussi la saison des trois entraineurs, Giresse, Jorge puis Bergeroo.
Mais surprise, depuis que l'ex-adjoint d'Aimé Jacquet a prit l'équipe elle en très très net progrès (au point de se qualifier directement pour la Ligue des Champions un an plus tard). Bref, pas forcément du gâteau pour Bordeaux qui a en plus été sonné au printemps par sa très lourde élimination de l'UEFA par Parme (quelque chose comme 6-0). Match difficile au Parc.
Les marseillais bien que sèchement battus en finale de cette même coupe d'Europe par les mêmes italiens
très très dopés (3-0) sont en pleine bourre pour ce match face à Nantes, à l'image de Patrick Blondeau qui ira montrer son enthousiasme à Yves Deroff à la 52' (l'affaire se terminera devant les tribunaux). L'OM va
tranquillement battre Nantes pendant que Bordeaux peine au Parc. Si Bordeaux perd, Marseille est champion.
Et puis voilà, après un match très solide des parisiens il se trouve
qu'à la dernière minute, le jeune attaquant inconnu Feindouno marque le but du sacre au milieu d'une défense plutôt complaisante. Et Bordeaux est champions dans un Parc qui n'est pas loin de fêter la déception marseillaise. Evidemment, Rolland ne perd pas une seconde pour "s'étonner" de la facilité avec laquelle Feindouno marque son but. L'ensemble des supporters marseillais (dont certains journalistes) ne se sont pas privé pour soutenir que le dernier but avait été arrangé ou au moins que les parisiens n'ont pas joué le coup à fond.
Mais sinon, en matière de match arrangé,
celui-là n'était pas mal (mais tellement grand) et la durée des arrêts de jeu du
match précédent laisse songeur quand on sait que le but a été inscrit aux alentours de la 95e minute de jeu et qu'il permet au club local de rêver à son maintien tandis qu'il condamne le visiteur à retourner en D2.
Molko, Chab du pauvre.