kainrijames a écrit:
François de Malherbe a écrit:
Molko a écrit:
d’un raté du système éducatif.
En effet, c'est souvent le principal "effet rebond" des mouvements émancipateurs. La scolarité obligatoire a permis une élévation sans précédent du niveau de culture global, mais elle s'est transformée aussi en machine à produire du mouton.
Franchement je ne sais pas si on peut tout mettre sur le dos du système éducatif mais y a un truc a faire clairement a partir du collège dans les cours d'éducation civique pour que les gosses aiguises leurs esprit critique,parler des réseaux sociaux de la manipulation possible,les fake news et pleins d'autres sujets qu'uniquement leurs faire apprendre par coeur des cours..Bref y a surement des choses a explorer de ce coté la
J'avais zappé ce passage.
Bah oui, c'est exactement ça. Normalement, les cours d'éducation civique au collège servaient à ça. Sauf qu'en 7 ans de collège (J'ai un peu redoublé), comme les cours d'éducation civique étaient assurés par les profs d'histoire-géo, ils sautaient systématiquement pour rattraper le programme. Sauf la seule année où c'était une prof différente. Du coup, on a vraiment fait de l'éducation civique et j'ai appris plein de choses.
Et pareil, il manque des choses concrètes et massives sur l'éducation aux médias, à l'information (production, accès, lecture), à la mise en perspectives des sources, la compréhension des manipulations.... ça existe, y compris avec de l'argent public, mais ça reste trop disséminé et du one shot à mon sens.
Et l'autre chose dont Je suis convaincu, c'est qu'il y a depuis plusieurs années une forme de "radicalisation" de la perception du politique (des élus) et des politiques (les politiques publiques). Les gens y mettent un affect de plus en plus fort et y perdent souvent le recul nécessaire à l'analyse; on adopte alors des grilles de lecture de plus en plus déformées par ses convictions qui entrainent à adopter systématiquement la perception la plus négative de tout fait concernant ses "ennemis" politiques, quitte à déformer la réalité. Et inversement, les exemples sont nombreux. Dès que Macron va dire quelque chose, ce qu'il dit importe peu, quelle que soit son intention : pour les marcheurs, ce sera forcément brillant, pour ses opposants les plus féroces, le même propos sera forcément la preuve de sa corruption. Parce que les uns ne peuvent pas imaginer qu'il se trompe (enfin pour le moment) et les autres ne peuvent pas imaginer qu'il puisse lui arriver d'être sincère et honnête.
Du coup, on a l'impression que la politique est de plus en plus violente alors que c'est à mon sens davantage sa perception qui l'est. Le corollaire, c'est que tout opinion nuancée devient suspecte et preuve de "complicité" avec le système ou les partisans du chaos parce que la vox populi exige que soit tu détestes Macron plus que Daesh, soit tu estimes que lui seul peut sauver la France. Refuser et l'un et l'autre ne serait pas possible.