Revue de Presse d'avant match Caen-Strasbourg:
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L'alsace : article 1
Racing La Ligue 1 passe par Caen
À 20 h 30 en Normandie, le choc entre le 2e, Caen, et le 3e, Strasbourg, tous deux candidats déclarés à l’accession, permettra au vainqueur - si vainqueur il y a - de faire un grand pas vers la L 1.
On y est. Pour le Racing se profile ce soir (20 h 30) la dernière étape - en Basse-Normandie - d’un périple de trois déplacements en quatre journées (Le Havre, Grenoble - certes reporté - et Caen pour la seule réception d’Ajaccio) qui pourrait le guider vers son port d’attache quitté il y a bientôt un an : la Ligue 1. Une victoire en soirée dans un stade Michel-d’Ornano à guichets fermés lui permettrait d’entrouvrir un peu plus les portes de l’ascenseur.
« Le vainqueur aura un pied en L 1. Si Caen nous bat, ce sera presque fait pour lui. Mais si nous gagnons, nous aurons nous aussi fait une bonne partie du chemin », prédit un Jean-Pierre Papin qui n’hésite pas à parler de « match décisif entre une équipe qui attaque très bien, mais défend moins (Caen), et une autre pour qui c’est le contraire (Strasbourg). »
Ce sommet aura effectivement tout de l’opposition de style. Caen flamboie et possède la plus prolifique division d’artilleurs de L 2, avec 52 buts, loin devant Metz (2e, 43) et, surtout, Strasbourg (10e, 33). Mais le RCS peut s’abriter derrière un bouclier à l’épreuve des balles (2e défense avec 20 buts encaissés, dont 3 seulement sur les 9 derniers matches) pour aller serein dans une Normandie qui, aux dires de son coach, « ne (lui) réussit pas si mal », en référence à sa victoire au Havre le 2 mars (1-0).
Reste que les Caennais sont tout de même invaincus chez eux (11 victoires, 4 nuls, 28 buts marqués, 6 encaissés). « Nous aussi », réplique JPP dont le RCS affiche le même bilan à la Meinau, à un chouia près : 11 v, 4 n, 21 bp, 6 bc. « Il faut un début à tout. Pourquoi ne pas être les premiers à gagner là-bas ? »
À l’aller en Alsace, le Racing avait déjà été le premier, lors de la 12e journée, à terrasser le Stade Malherbe (3-2). Un souvenir qui, à en croire le meilleur buteur caennais Stéphane Samson, ne hante plus les esprits normands : « Strasbourg avait été meilleur et méritait sa victoire. Il faut savoir l’accepter. Nous ne serons pas animés par un quelconque esprit de revanche. Nous savons surtout qu’une victoire nous ferait faire un pas de plus. Mais je n’ai pas envie que nous nous enflammions. Après 20 journées, nous possédions 10 points d’avance sur des Havrais 4es. Cinq matches plus tard, ils n’étaient plus qu’à deux longueurs. Ça prouve que tout peut encore arriver. »
« Deux belles équipes qui méritent la L 1 »
Meilleure attaque contre deuxième défense : ce choc de la 30e journée pourrait, selon Papin, « déboucher comme à l’aller sur un grand match entre deux belles équipes qui méritent la L 1. » Un JPP qui lie l’opposition de style aux caractéristiques des joueurs des deux clubs plus qu’à la philosophie de jeu des deux coaches. « Nous ne possédons pas l’équivalent du compartiment offensif caennais. Alors, nous avons fait de la défense notre point fort. Ne pas perdre serait déjà un bon résultat. »
Avant un Reims - Le Havre lui aussi capital lundi en clôture de cette 30e journée, le RCS peut, ce soir dans la Basse-Normandie voisine, assommer un peu plus des Havrais sonnés par leurs trois défaites consécutives (avant leur difficile succès sur Istres 1-0). « On regardera de toute façon Reims - Le Havre avec intérêt, mais parce que nous affrontons les Rémois dans trois semaines », sourit Papin. Avec d’autant plus d’intérêt - aurait-il pu ajouter - si son commando repart vers 22 h 30 dans la peau du vainqueur de son deuxième débarquement en Normandie en un peu moins d’un mois.
Absents : à Caen, Mazure (déchirure au mollet), Thiam (reprise), Seube (adducteurs), Valéro, Quellier (choix de l’entraîneur) ; à Strasbourg, Ekobo (cuisse), Kantari (17e), Vergerolle, Loue, Gasmi, Gargorov, N’Diaye, Gameiro, M’Bodji, Yachir, Schneiderlin, Gurtner (choix de l’entraîneur).
Stéphane Godin
L'Alsace : article 2
Le match Mouloungui reste, Devaux revient
JPP a tranché et, dans une équipe de départ encore une fois presque inchangée, a donné sa préférence à Éric Mouloungui et Jean-Christophe Devaux. Le premier, qui aurait été titulaire à Grenoble si le match n’avait pas été remis, garde la confiance de son coach, en lieu et place d’un Hervé Tum qui réintègre toutefois le groupe après sa blessure au genou. « Je dois composer avec les qualités et défauts de l’adversaire et dans un bon jour, Éric peut mettre le feu à n’importe qui », argumente l’ex-Ballon d’Or.
Devaux profite, lui, du retour tardif de sélection de Jeff Strasser, battu samedi avec le Luxembourg par la Biélorussie (1-2), puis mercredi en Roumanie (3-0), et dernier du groupe G des éliminatoires de l’Euro 2008 avec 5 défaites en 5 matches. « Jeff a joué les deux rencontres en entier. Il n’y a que 48 heures entre son match en Roumanie et le choc à Caen. Sans compter le voyage retour. C’est trop juste pour récupérer. Il débutera sur le banc », justifie encore JPP.
Impeccable avant sa blessure à la cuisse au Havre, « Jeannot » Devaux sera ainsi associé en défense centrale à Habib Bellaïd, auteur d’une belle sortie avec les espoirs français mardi à Tours, malgré la défaite en amical contre la Norvège (0-1). Un Bellaïd qui retrouvera en face un certain Yoan Gouffran, lui aussi international espoirs. « Avec Yoan, on se connaît depuis l’âge de 10-11 ans, quand nous jouions ensemble au Red Star. »
Gouffran sera l’un des atouts d’un quatuor offensif sans équivalent en L 2 et dont Stéphane Samson (11 buts) est la meilleure gâchette. « Chez nous, le danger vient de partout », se plaît à souligner ce dernier. « Les défenses ne peuvent donc pas se focaliser sur un ou deux joueurs. Notre jeu se rapproche plus du foot espagnol que du catenaccio italien. Mais je reste persuadé qu’une bonne défense reste la clef de la réussite. Metz en est le plus éclatant exemple (14 buts en 29 journées). Strasbourg aussi. »