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C’est « Michaël-Jordan » qui débarque !
SM Caen. Nkololo, l’international gabonais au double prénom évocateur, a connu des chemins tortueux. Il arrive de Clermont pour tenter de mettre en lumière un potentiel loué par les observateurs de la Ligue 2.
Son père voulait l’appeler Jordan, sa mère Michaël. Les compromis de couple existent aussi dans les naissances, alors le petit Nkololo est devenu Michaël-Jordan. Tiens, la recrue caennaise aura 23 ans en novembre. Comme le numéro mythique du joueur de basket le plus célèbre de l’histoire.« Je suis né en 1992, une année où Jordan cartonnait tout, forcément ça marque » ,rigole le néo Malherbiste, échalas d’1,83 m. Il vient compléter la liste des exClermontois de Malherbe, ouverte avec Damien Da Silva et Manu Imorou l’an dernier.« Leur parcours donne envie, ce sont des exemples à suivre » , assure Nkololo.« Comme Chaker (Alhadhur )et Florian (Le Joncour ),il fait partie de ces jeunes joueurs sur lesquels on a souhaité miser dans une perspective d’avenir, retient le directeur général Xavier Gravelaine.On le suit depuis longtemps, la cellule de recrutement a fait le forcing pour l’avoir (il était en fin de contrat ). Maintenant, comme Manu ou Damien avant lui, il va lui falloir passer le cap de la L1. » Jordan Nkololo, puisqu’on lui enlève communément Michaël, ne vient pas en Normandie pour monter au panier ou se servir de ses mains. Dans les pieds, il a ce qu’il faut pour créer du grabuge, même en L1.« Mes points forts ? La technique, la passe » , sourit le tout frais international congolais, qui a connu au début du mois sa 1re sélection officielle, face à Madagascar en éliminatoires de la CAN 2017.
Plutôt un joueur d’axe
Il faut encore le « polir ». Parvenir à l’intégrer dans un schéma collectif forcément plus exigeant en élite qu’en L2.« Je préfère jouer dans l’axe, en soutien de l’attaquant de pointe, c’est là où je peux être le plus performant. » Il sait toutefois pertinemment qu’il sera peut-être amené à rentrer aussi sur un côté, pour gratter du temps de jeu. Né à Créteil, Nkololo fait partie, comme Le Joncour d’ailleurs, de ces (nombreux) joueurs non conservés par des centres de formation pros qui ont dû emprunter plusieurs chemins détournés avant de revoir la lumière. Lui est passé par celui de Rennes, mais il était« trop petit, pas assez costaud. » Direction Bréquigny en 16 ans Nationaux, puis Boulogne-Billancourt en U19 DH, avant d’obtenir son premier contrat pro à Châteauroux.« Je n’ai jamais lâché, ma famille m’a toujours soutenu, et je savais de quoi j’étais capable. J’ai reculé pour mieux sauter ! » Le nouveau n°8 caennais sort d’une saison très contrastée à Clermont. Elle fut très bonne sur la fin, beaucoup moins au début, quand Corinne Diacre l’avait mis au placard. Apparemment, il ne rentrait pas dans les « canons » de la coach, qui l’avait finalement réintégré après un drame familial en début d’année. Ses stats (18 matches dont 13 comme titulaire, 1 but) n’ont vraiment pas été affolantes, mais à l’étage du dessous, personne ne doute de son potentiel. Pour Jordan Nkololo, la page est tournée de toute façon, une nouvelle vie commence.
Guillaume LAINÉ.
Du côté des prolongations … Caen a formulé des offres de prolongation de contrat à Damien Da Silva (fin de bail en 2017), Dennis Appiah et Hervé Bazile (2016). En fin de contrat au 30 juin, Seube devrait acter la sienne (jusqu’en 2016) dans les prochains jours, alors que Fodé Koïta, qui s’est vu proposer deux ans supplémentaires, se fait toujours attendre.
Article issu de l'édition de Caen du samedi 27 juin 2015