François de Malherbe a écrit:
Le débat sur la panthéonisation d'untel ou d'un autre me semble être révélateur d'une photographie de notre société à un moment précis de son histoire. Ça se vérifie depuis plus de 200 ans.
C'est clairement le cas pour Jaurès, mais pour Alexandre Dumas, j'ai plutôt l'impression d'un choix assez neutre.
Citation:
Si on admet bien le principe que nous vivons au cœur d'une nation démocratique, il s'agit d'emporter l'adhésion du plus grand nombre. C'est le principe fondamental de la majorité, auquel tout démocrate veux bien se soumettre selon "le pire des systèmes à l'exception de tous les autres". (...) Pour faire consensus, il faut donc faire sens auprès du plus grand nombre, y compris les moins érudits ou les plus jeunes.
Déjà je trouve bien de séparer l'érudition d'une question d'âge.
Et franchement, je doute que Brossolette parle vraiment plus au "plus grand nombre" que Diderot, Clémenceau ou Lafayette. Au moins le "plus grand nombre" connaît ces derniers, au minimum de nom.
Citation:
Aussi, pour que la nation se réapproprie pleinement ce haut-lieu symbolique, je crois qu'il faut faire preuve de beaucoup de pédagogie
J'ignorais qu'il y avait une quelconque "désappropriation" du Panthéon. Au profit de qui d'ailleurs ? Parce que les derniers entrants sont les époux Curie, Malraux et Dumas, on peut difficilement faire mieux pour parler "au plus grand nombre".
Citation:
Mais pour "démonter" l'argument qui paraît imparable à Mona Ozouf : s'adresser facilement à des écoliers, Arthur use de l'ironie pour convoquer Babar.
C'est surtout que dire que ça doit parler "plus grand nombre" et définir son choix en fonction de ce qui parle aux enfants de 10 ans, c'est assez cocasse.
Edit 1 : je parlais de Ozouf dans le dernier paragraphe, hein, pas de FdM !
Edit 2 : Le Somptier, quoi !