jesperolsen a écrit:
Citation:
Donc, si tu veux aller plus loin avec un des meilleurs articles que j'avais lu sur le sujet : "Usages et mésusages des images d'archives dans la série Apocalypse" de T. Bonzon, XXe siècle - revue d'histoire, n° 107, septembre 2010, pp. 175-179.
T'as pas une version vidéo ou un résumé ? Y'a quand même 5 pages, que j'imagine chiantes, à lire.
Une des thèses centrales : les auteurs ne retiennent des images que leur vertu d'actualiser le passé. Colorisation + restauration + sonorisation + recadrages + pathos = unique objectif d'abolir la distance entre le spectateur et le passé. Il s'agit donc d'abord d'un spectacle bien calibré, mais dont l'apport historique est moindre que certains docs plus anciens (ex : de Nuremberg à Nuremberg), d'autant que certaines avancées historiographiques des 30 dernières années sont carrément occultées. Ici, quel statut d'histoire pour l'image d'archive ?
--> Vision erronée de la relation qu'entretient l'image d'enregistrement avec le passé en relevant de l'évidence (péché cardinal de celui qui connaît le déroulement des faits). Il y a une combinaison entre le mythe de l'image-miroir : incarnation du réel d'une époque donnée, et le mythe de la preuve par l'image, marquée du sceau de la vérité intangible.
Ne considérer l'image d'archive pour ne s'intéresser qu'à ce qu'elle "montre" revient à une négation de l'image, très éloignée de la démarche historiographique (critique du doc, toussa)...