postal a écrit:
Je mélange peut être mes pinceaux mais la nationalisation prévue c'est bien la nationalisation d'un truc qui doit fermer avec le boss qui reprends ses jetons, la france ses chomeurs ?
Donc la nationalisation c'est juste la france qui dit: je mets un peu plus, vous avez plus de jetons et moi moins de chomeurs.
C'est quoi le problème ?
Je crois qu'elle simule miss Medef. Sans doute pour faire croire que le patronnat est perdant et qu'à l'avenir faut pas trop faire ça. Faudrait pas oublier qui c'est le patron.
Là où ça coince c'est que Mittal ne veut pas tout fermer. Ils disent qu'une partie du site sert toujours à alimenter d'autres sites français et qu'ils ne veulent pas s'en séparer. Mais sans cette partie qu'ils gardent, le reste ne vaut pas grand chose (c'est d'ailleurs pour ça qu'ils vendent, ça gagne pas assez) et est invendable.
Ça deviendrait intéressant pour un repreneur de racheter la totalité du site mais ça, forcément, ça alimente la concurrence, du coup Mittal est contre. Ils veulent tranquillement mettre des centaines de gens au chômage pour augmenter leur marge mais surtout pas risquer que ça profite à quelqu'un d'autre (et surtout pas au salarié). La nationalisation c'est zéro pour Mittal et en plus un outil de production sûrement revendu à bas prix à un concurrent. Faut absolument éviter ça! Imagine le mauvais exemple si n'importe qui se met à jouer les Chavez! On va où, là?
Un bel exemple de capitalisme sauvage: on rachète le concurrent, puis on le démantèle quelques temps après pour faire de la place, le tout en ayant pris bien soin de ne pas faire les investissements nécessaires pour maintenir la rentabilité (c'est beaucoup plus facile après de dire que les sites perdent de l'argent). Mittal a tué un concurrent, les actionnaires d'Arcelor ont pris une grosse prime, tout le monde est content (enfin presque...)