18cher a écrit:
François de Malherbe a écrit:
Pfff.
Ah c'est vrai qu'à Mortain, il s'en branle de ces conneries

Pas certain. A Mortain, on s'en branle ptêt moins qu'ailleurs.
Son offre très bon marché fait d'Ikea un distributeur bien viril et bien visible. Visible du moindre clocher de campagne, on peut l'dire. La zone du chaland est la plus grande jamais recensée dans la distribution. Certain Mortanais n'hésitent plus à franchir l'Ile et La Vilaine pour une poignée de Chokladfarn.
Avant de trouver le meuble pour sa cuisine, le Mortanais a tout le loisir d'organiser son voyage en Laponie. Et, à la simple lecture du catalogue - le plus diffusé du marché… malin, comme un renne - le Sud Manchot sait djà précisément c'qu'il va charger dans sa remorque.
I s'voit djà dedans sa cuisine ! Mais comme il sait qu'il ne vivra pas toute sa vie avec les mêmes meubles, il trouve là une bonne raison de pas regretter son achat. Et pis, le meuble en kit, pour un Manchot c'est un jeu d'enfant à monter et au fond ben c'est pas si mal foutu.
Bon, chez Ikea, le chaland doit tout s'cogner. Il est acteur du service, le drôle. Ben ui, on se déplace (de loin donc), on conçoit sa cuisine, on va se servir dans l'espace dédié et on monte ses meubles tout seul, comme un grand. Mais de toi à lui, finalement il aime pas trop qu'on l'assiste ou qu'on vienne lui susurrer des mots doux à l'oreille, le Mortanais. D'ailleurs sur place, il apprécie que le conseiller Ikea reste un conseiller et ne vienne pas lui casser les burettes d'huiles (qu'il garde toujours à proximité, pour des raisons évidentes de sécurité). Et même, s'il sait que tout est pensé pour faciliter son acte d'achat, le Mortanais est sensible à l'atmosphère moderne du magasin.
Le parcours-visite, messieurs-dames; le parcours, la vlà la trouvaille du taulier. Ça rend le voyage original, amusant, voire plaisant. Le Mortanais vit sa propre expérience client, au gré des bonnes surprises à poser sur la cheminée, à accrocher dans l'entrée de la grange ou à offrir à la petite-nièce. Car il sait aussi que l'offre produit est particulièrement profonde et qu'il ne fait pas le voyage pour rien.
Et pis, avant le retour, rien ne vaut un casse-croute avec un quart de rouge pas piqué des verres.
Bref, le Mortanais sait qu'il peut compter sur le Lapon qui lui promet une belle balade annuelle.