Oui, mais sans doute trop risqué de ne miser que là-dessus dans la mesure où les droits TV sont toujours mutualisés, dépendent de trop de l'aléatoire, de l'état du marché audiovisuel et du miracle permanent de la L1 (depuis la fin de TPS avec le chèque de 600 millions, l'arrivée d'orange à point nommé puis de Quatar + TV) qui doit être le seul miracle du foot français depuis des lustres.
Il me paraitrait moins risqué d'affranchir les budgets des aléas du terrain et c'est déjà ce que font les clubs qui le peuvent en tirant des revenus stables de leurs stades, d'abord par une politique de prestations en sus des recettes classiques de billetteries et surtout en faisant en sorte de ne plus générer du cash que les soirs de matches, mais toute la semaine. ça passe évidemment par des boutiques capables de développer le merchandising, mais aussi en transformant les stades en centres commerciaux fréquentés toute la semaine en y implantant des boutiques, en faisant des stades des lieux de vie et de commerce. Mais pour ça, il faut que les stades s'y prêtent à la fois structurellement, mais aussi juridiquement (que les clubs en aient au moins la concession, si ce n'est la pleine propriété). Et puis aussi développer les recettes en faisant des clubs des sortes de holding chapeautant tout un réseaux d'entreprises de commerce et de service qui peuvent être complémentaires du secteur d'origine ; par exemple, une agence de voyage qui pourrait proposer des packs complets matches européens avec transport, hébergement, place de stade. Le supporter,; plutôt que dépenser son déplacement chez lastminute ou opodo, il le fait auprès d'une filiale du club qui peut proposer des garanties supplémentaires par rapport à un voyagiste classique, ne serait-ce que la certitude d'avoir des places de stade ou de couvrir des destinations très précises. Si tu rajoutes des bonus fidélités, les supporters utilisent plus facilement cette agence pour leurs déplacements de foot, mais aussi privés. D'une certaine façon (même si le club n'est pas la holding), c'est déjà ce que tente de faire OL voyage. Et après, les clubs peuvent aussi développer des services et des prestations n'ayant plus rien à voir (au hasard, salons de coiffures - spécialisés dans les crêtes - et auto-écoles). D'ailleurs, vu les modes capillaires actuelles, le club qui ouvre un salon de coiffure dans lequel les joueurs se rendent officiellement et qui propose officiellement les mêmes coupes que les joueurs faites par les mêmes coiffeurs, ça peut cartonner.
Si les clubs s'arrangent pour investir de façon à ce que le supporter dépense davantage dans les entreprises filiales plutôt que tierces, ils génèrent de façon indirecte mais bien comptable des bénéfices qui leurs donnent des marges vis - vis du fair play financier et surtout qui permettent aux clubs de résister financièrement à la fameuse glorieuse incertitude du terrain. ça peut inciter les clubs à ouvrir toute sorte de commerce, voire à en racheter des déjà existants pour augmenter les gains générés par le club lui-même via ses filiales. Au final, les clubs ouvrent en plus des maisons closes dans les pays qui l'autorisent avec des packs spéciaux via l'agence de voyage du club et voilà, le tour est joué et le cash tombe indépendamment des revers sportifs.
_________________ Tel est mon bon plaisir.
|