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Molko a écrit: A propos de ce Marc Fiorentino qui nous fait du simply : - Cliquez ici pour faire apparaître le contenu caché
L. Mauduit dans Mediapart a écrit: Alors, comment certains médias peuvent-ils assurer la promotion d’un tel financier, qui manie des prophéties aussi douteuses, chargées d’aussi nettes arrière-pensées – même s’il assure, ben voyons, qu’il ne fait pas de politique ? La question est grave car la vie erratique des marchés financiers s’alimente d’innombrables rumeurs et spéculations. Et comme on le dit dans le jargon de la finance, il est de prophéties auto-réalisatrices : des prophéties folles, mais qui, par le simple fait qu’elles aient été formulées, contribuent à alimenter des rumeurs qui finissent par enclencher ce qu’elles annoncent.
Mais la question est en réalité encore beaucoup plus lourde que cela. Car Marc Fiorentino vient de connaître une cascade de mésaventures avec les autorité de tutelles ou de régulation des marchés qui, en d’autres pays que la France, l’auraient aussi condamné à une très longue, période d’abstinence médiatique, sinon même définitive.
Le couperet est tombé une première fois le 28 février 2008. Ce jour-là, la commission des sanctions de l’AMF, qui comprend notamment des magistrats de la Cour de cassation, du Conseil d’État et de la Cour des comptes, a prononcé à l’encontre de Marc Fiorentino un avertissement et une sanction pécuniaire de 50 000 euros et à l’encontre de la société qu’il préside, la société Euroland, un avertissement et une sanction pécuniaire de 100 000 euros. Cette sanction a fait l’objet d’un recours devant le Conseil d’État qui l’a rejeté par une décision en date du 28 mars 2011. La sanction est donc devenue définitive.
Le couperet est tombé une deuxième fois le 3 avril 2008. Ce jour-là, la Commission des sanctions a prononcé à l’encontre de la société Euroland Finance une sanction pécuniaire de 100 000 euros. La sanction prévoyait également que celle-ci fasse l’objet d’une publication au Bulletin des annonces légales obligatoires ainsi que sur le site Internet et dans la revue de l’AMF. Là encore, les faits incriminés sont graves. Le communiqué de l’AMF les détaille.
Dans le cadre d’une opération financière, il est reproché « à la société Euroland Finance, représentée par son président-directeur général, M. Marc Fiorentino, d’avoir manqué à son obligation de prévention des conflits d’intérêts », et « à son obligation professionnelle d’enregistrement et de conservation de bandes téléphoniques en ne procédant pas à l’enregistrement des conversations téléphoniques de ses négociateurs du 30 août au 15 septembre 2005 puis du 3 au 18 octobre 2005 ». Cette sanction a également fait l’objet d’un recours devant le Conseil d’État qui l’a rejeté par une décision en date du 20 mai 2011. La sanction est également devenue définitive.
Le couperet est tombé une troisième fois, le 28 janvier 2009. Ce jour-là, la Commission des sanctions de l’AMF a prononcé à l’encontre de la société Euroland Finance un avertissement ainsi qu’une sanction pécuniaire de 50 000 euros.
Les mésaventures de Marc Fiorentino avec les autorité de régulation n’en sont pas restées à ce que je décrivais dans ce livre. La société Euroland Finance que préside le financier-chroniqueur a par la suite connu le pire des revers qui soit pour une société financière : un retrait d’agrément.
En France, c’est l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP), qui regroupe depuis 2010 les différentes autorités d’agrément sous la coupe de la Banque de France, qui a la possibilité de donner son agrément à une société financière ayant fait appel à l’épargne publique. Et c’est elle aussi qui peut retirer le même agrément. Et, dans un cas comme dans l’autre, les critères d’attribution ou de retrait sont les mêmes : ils sont définis par l’article L532-9 du Code monétaire et financier.
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