Ribery pourra lui aussi s'écrier "I did not move ! I did not move ! "
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Tout ça pour ça, serait-on tenté de dire concernant le feuilleton de l'été et l'éventuel départ de Marseille de la nouvelle coqueluche du football français, Franck Ribéry. Tout porte à croire désormais que le vice-champion du monde ne rejoindra ni Lyon, ni aucune grosse écurie européenne, mais restera fidèle à l'OM. De la volte-face de l'intéressé depuis l'Algérie où il achève ses vacances aux propos de Pape Diouf qui attend son joueur dès ce week-end, le Vélodrome et les supporters marseillais ont de quoi être optimistes.
Franck Ribéry sera de retour samedi à l'entraînement de l'OM. Franck Ribéry sera de retour samedi à l'entraînement de l'OM.
"Je reste sous les couleurs de Marseille en attendant le mercato de fin d'année et de mieux étudier les éventuelles propositions". Mardi, dans les colonnes du quotidien algérois El Watan, Franck Ribéry annonçait déjà la couleur. Depuis son lieu de villégiature, où il achève ses trois semaines de repos post-Mondial dans sa belle-famille, la révélation tricolore de la dernière Coupe du monde mettait fin de lui-même à l'insoutenable suspense. Balayés les ponts d'or des plus grosses écuries européennes, oubliée la cour ô combien assidue et si proche d'aboutir de Jean-Michel Aulas pour rejoindre l'OL, Ribéry sera, sauf revirement de dernière minute, encore marseillais la saison prochaine.
Avec cette annonce, c'est évidemment toute la Canebière qui pousse un immense ouf de soulagement, le public marseillais vivant jusqu'alors l'été de toutes les angoisses, au point de ne pas toujours savoir s'il devait se réjouir des exploits de son idole outre-Rhin, dont chacune des apparitions n'aura fait qu'attiser les convoitises de Manchester United, du Bayern Munich ou d'Arsenal... Un dossier sur lequel Lyon et son président si pressant auront toutefois fait figure de danger n°1 pour la maison olympienne. Aulas et sa proposition de salaire mensuel estimée à... 400.000 euros brut, Aulas si habile pour faire miroiter à l'ancien joueur de Metz et de Galatasaray la perspective de pouvoir briller dans la plus belle des vitrines, celle de la Ligue des Champions.
A Arsenal en 2007?
Autant d'arguments qui, malgré l'insistance des quintuples champions de France – Aulas évoquait encore mardi le joueur comme "la priorité" du club –, semblent ne pas avoir totalement convaincu un Ribéry visiblement décidé à renouer les fils du dialogue avec l'OM et ses dirigeants, qui eux-mêmes ouvrent en grand la porte de la réconciliation après des semaines de rapports plus que tendus. Attendu samedi à l'entraînement, à la Commanderie, Ribéry, que l'on avait dit marqué par la mise hors jeu de Jean Fernandez, auquel il était très attaché, mais aussi vexé par le manque d'intérêt de ses dirigeants pour son parcours avec les Bleus, pourra alors vider son sac au propre comme au figuré.
Une perspective à laquelle Pape Diouf s'attend: "Il n'y a pas de cérémonial préconçu. Les choses vont se passer très normalement, a expliqué le président de l'OM sur le site du club. A son retour, je crois que la première démarche qu'il entreprendra sera de renouer avec son entraîneur, qui est de plus un nouvel entraîneur, même s'il était déjà au club. Il reprendra ensuite sa vie au sein du groupe, en rencontrant ses camarades et en rencontrant le directeur sportif, etc... Et compte tenu d'un certain nombre d'événements survenus lors de l'intersaison, il aura très probablement aussi une discussion avec moi, pour dissiper des malentendus si malentendus il y a, ou des incompréhensions." Diouf pourra alors justifier la raison pour laquelle lui et José Anigo n'ont pas cru bon de gratifier leur joueur d'un simple coup de fil lors du dernier Mondial, là où Ribéry, lui, plus olympien que jamais, s'est empressé de joindre Anigo au soir de la qualification de l'OM en Ukraine, en Coupe Intertoto, pour, dixit Diouf lui-même, "féliciter ses camarades et leur passer un salut amical". Mais plus sûrement, il sera question autour de la table des conditions du contrat de Ribéry avec l'OM jusqu'en 2010.
La ''Ribérymania'' ne se dément pas... La ''Ribérymania'' ne se dément pas...
S'il ne devrait pas réclamer à ses dirigeants qu'ils s'alignent sur la proposition de salaire de l'OL, Ribéry pourrait imposer certaines de ses vues, et en premier lieu les conditions de son futur départ, sans doute à l'horizon du prochain mercato, mais plus sûrement de la saison prochaine. Sa direction? Arsenal semble tenir la corde et la récente rumeur de l'arrivée à Marseille du défenseur des Gunners Sol Campbell n'y serait pas pour rien. Ayant flairé le bon coup, Arsène Wenger serait tout disposé à faire une fleur à l'OM dans l'espoir d'un échange de bons procédés sous la forme d'une option en bonne et due forme sur le transfert de Ribéry en 2007. Le coach français pourrait ainsi, en résiliant sa dernière année de contrat et moyennant une prime de départ conséquente, inciter Campbell à adapter ses conditions salariales, estimées à Londres à... cinq millions d'euros, aux moyens de l'OM. Après l'épisode malheureux du transfert "sauvage" de Mathieu Flamini (*), les relations entre les deux clubs semblent sur la voie du réchauffement...
(*) Auteur d'une première demi-saison prometteuse sous les couleurs de l'OM, Flamini avait rejoint Arsenal à l'été 2004 sans l'accord de son club. Un transfert validé au prix d'une longue bataille de procédures qui finira par donner raison à l'OM, club formateur du joueur avec lequel Flamini se devait de signer son premier contrat pro.
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