Marie a écrit:
Sinon, concernant Hollande, je reconnais que je ne pouvais pas le voir, et que j'ai clairement défendu Aubry au moment des primaires. Il m'a même fallu plusieurs semaines, ensuite, pour accepter l'idée que je devrai rouler pour lui. Et finalement, je ne sais par quel miracle (le meeting réussi du Bourget peut-être?), il a fini par me convaincre. Tout le monde est d'accord pour dire qu'il fait une campagne très moyenne (pour ne pas dire pire), et pourtant, je l'aime de plus en plus. Je me l'explique difficilement mais, qui sait, peut-être que d'autres dérangés ont ressenti la même chose.
Moi c'est un peu l'inverse : je trouvais de longue date que c'était un des candidats à la candidature les plus intéressants à gauche, avec DSK et Delanoë.
Il a des qualités qui me plaisent : excellent orateur, de l'humour, du recul, une certaine virginité à la tête de l'Etat...
Mais là, sa volonté de ne froisser personne et de ratisser très large me déplait pas mal.
J'aimerais qu'il revienne une communication plus "mitterrandienne", montrant qu'il est clairement le chef de la gauche, qu'il "incarne" la gauche et plus largement la France.
Bref, un profil de rassembleur par l'autorité et la clairvoyance, pas d'un rassembleur par le consensus à tout prix (il faut quand même y aller pour trouver des points de convergence entre le Modem et l'extrême gauche, hormis la haine de Sarko).
C'est d'ailleurs la grande force de Sarko, qui a réussi à couper toutes les têtes qui dépassent dans son parti (même Coppé et Fillon sont rentrés dans le rang) mais aussi autour (de Borloo à Boutin en passant par Villepin, Villiers et Morin).