Il vaut mieux vivre à vendre des livres, des çaydays, des baydays, [autre produit culturel] que tu aimes, plutôt que bosser dans le marketing à faire vendre des produits sans aucun sens. Il me semble que ça un peu plus de sens, même si ce n'est pas parfait, mais je rappelle qu'il faut bouffer et se loger. Et d'une. Et de deux, on peut être parfaitement honnête dans ses conseils et proposer ces produits à la vente. Car tu peux proposer ce que tu aimes uniquement, vouloir faire connaître un auteur, un artiste en le diffusant autant que possible. Je suis bien sûr contre les intermédiaires et, concernant le libraire et le disquaire, il y en a un paquet, c'est pourquoi, rationnellement, vous avez parfaitement raison. Là où je suis Abidbol également, c'est que j'entre souvent chez mon libraire en sachant "a peu près" ce que je cherche. Mais c'est cet "à peu près" qui fait toute la différence. La passion du binoclard peut te faire craquer pour un "produit" que tu n'aurais jamais tenté en cherchant selon tes critères sur internet, à travers les blogs et autres conseils. Pourquoi ? Parce que la plupart du temps, sur Amazon par exemple, tu vas chercher les avis sur un produit particulier que tu as décidé de sonder, rarement au pif. Sur les blogs, par contre, ça se rapproche beaucoup de l'avis de ton libraire que tu connais bien. Mais sans le ton, l'exaltation, la tape sur l'épaule, l'esbrouffe, le jeu... bref, la discussion orale, tout ce qui fait l'échange humain irrationnel qui n'est pas basé que sur l'écrit. S'il n'y avait plus qu'internet et aucune excuse pour pouvoir rencontrer des gens de passion commune, ce serait, pour moi, la mort. Il me faut de la diversité. C'est pour ça que, à côté de l'info et du produit dématerialisé, il faut de l'échange humain et du produit physique. Comme pour le Kindle dans le topic littérature, votre raisonnement est parfaitement rationnel : moins d'intermédiaires, l'essentiel c'est le contenu, meilleur pour l'écologie à tout point de vue. Oui, mais ça ne me suffit pas pour vivre : il me faut de l'humain et les lieux d'échange et de rencontre. Idéalement, il faudrait que ces lieux et ces rapports ne soient pas commerciaux. Mais à part avec ton cercle de potes, les rencontres avec d'autres types de personnages seraient, à mon avis, plus rares. L'impromptu et la surprise sont à provoquer, et sur internet, c'est plus difficile (en tout cas, dans ma pratique d'internet, pour d'autres ça peut peut-être le faire ?). [Désolé, c'est pas clair, je n'exprime pas bien mon ressenti] Sinon, l'offre sur Kindle est pourrie globalement, et quasi nulle en littérature de genre. Et le prix est quasi aussi élevé qu'un grand format papier pour les nouveautés. On peut espérer que ça s'arrange, mais aujourd'hui, ça ne répond pas du tout à mes envies.
_________________ [...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.
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