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Honnêtement, et avec le minimum de chauvinisme, la meilleure équipe était bien l’équipe de France. Les italiens qui avaient pourtant démontré de grandes qualités pour finir leurs match durant cette coupe du monde étaient hier exsangues, morts, surclassés, ils en étaient réduits à nous laisser la balle et à prier pour survivre jusqu’aux tirs au but.
Quant à Zinédine, son geste est sans doute malvenu, mais je déteste tellement l’image d'Epinal que lui colle les médias que finalement il permet de remettre les pendules à l'heure.
Non, Zizou n’est pas le gendre idéal (cette place étant déjà réservée...); non, Zizou n’est pas une icône pour la ménagère de moins de 50 ans; non, Zizou n’est pas une sorte de bisounours buveur d’Evian; non, Zizou n’est pas un gentil benêt qui vend des assurances. Zinédine Zidane n’a jamais été et ne sera jamais cette espèce de bonne pâte multi symbolique incarnant toutes ces valeurs lisses, hypnotiques et moralisatrices. Il n’est dépositaire de rien de tout ça, il se contente d’être un génie, un merveilleux joueur de foot qui a su allier l’efficacité à la beauté.
Les amateurs du ballon rond connaissent ce "vilain" Zizou, ce côté obscur qui a aussi participé à la fascination vis-à-vis du joueur. Les irrévérencieux qui prennent le ballon à Zidane sont souvent victime d’une faute, il est orgueilleux le félin, pas du tout du genre à tendre l’autre joue.
Pis, le Panthéon du football est plein de caractériels, pour atteindre un tel niveau il faut négocier avec le malin. Maradona, Cantona, Gascoigne, Stoichkov et tant d'autres n'étaient pas à proprement parler des enfants de coeur.
Alors, certes, ce n'est pas la sortie Biblique qu'on nous prédisait, mais « cette sortie a une dimension tragique comme seuls les grands personnages (et pas seulement les grands joueurs) sont capables d'en produire ». Au fond, cette fin n’est pas pathétique, elle est zidanesque !
Merci Zizou !
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