Abidbol a écrit:
*Se lève, toussote dans le micro*
Abidbol du Forum, cinéclub Robert Bresson de Raon l'Etape :
"Professeur Willemot, comment expliquer que les films en costumes soient aussi classiques et formelles que les robes et landaus de leurs héroïnes. Je pense au dernier film de Cronenberg, où tout est bien dit et bien filmé comme dans une gravure viennoise, mais sans plus-value émotionnelle ou artistique personnelle qui signifierait que l'on est bien face à Cronenberg ?"
*Ne redonne pas le micro et reste debout.*
*utilise la Force et reprend le micro des mains d'Abidbol à plus de 20 mètres*
C'est parce que Cronenberg nous a habitué à un cinéma qui puise sa force dans le charnel pour ne pas dire la chair. Ici, il filme son antagoniste "l'esprit" dans l'écrin du genre film en costume. On pourra toutefois me rappeler que M.butterfly était, lui aussi en costume. Cependant, M.Butterfly était un film charnel, chanteur=femme=stouquette=chair/on va tous chanter Jimmy Hebert/il n'y avait pas de sang (cqfd). Ici donc dans A dangerous method, il ne s'agit plus de chair mais de psyché avec équation moi/surmoi=Jung/Freud+pilou pilou extatiquement cérébral DONC chair=esprit+Cronenberg sucrant les fraises depuis la dernière décade= désincarnation émotive=relégation.
*reprend une gorgée de Tang*
Je profite de l’excellent pamphlet de mon collègue Diogène pour dire que Take Shelter aussi.
Enfin, pour finir, je dirai que Hugo Cabret=3 films en un. Un=le mouflet=relégation/Deux=morceau de vie à la gare du nord=maintien/ Trois=Bio Melies=Champion du monde des clubs contre Colo Colo 5 à 1.
Merci