Bon puisque c'est l'heure des tops de l'année, à mon tour. C'est un peu le merdier, déjà, faut que je fasse le tri entre les albums que j'ai découverts cette année, ceux qui sont sortis cette année et les plus anciens. Je fais pas de réel classement non plus, ça me paraît un peu compliqué étant donné la diversité des genres. Je vais donc les mettre dans l'ordre dans lequel ils me viennent à l'esprit, ce qui devrait représenter plus ou moins le degré d'appréciation que j'en ai eu.
Banquet of the Spirits - Caym, Book of Angels volume 17
De loin le meilleur opus de la série (le principe de cette série, environ 200 compositions simples de John Zorn, et à chaque volume un nouvel artiste/groupe est chargé de réaliser l'orchestration, ici le percussionniste Cyro Baptista et son groupe Banquets of the Spirits). Si on devait décrire rapidement, je dirais qu'on a là un mélange klezmer/musique orientale, assaisonné de rythmiques latines. Je sais pas,
world music? Bref. Le meilleur album de l'année à mon goût, je me lasse pas de l'écouter.
Un extrait,
Tzar Tak:
Anthony Joseph and The Spasm Band - Rubber Orchestras
Dans la droite lignée de l'opus précédent,
Bird Head Son. Rythmiques afro-caribéennes funky, poème chanté/déclamé, cuivres qui pètent... Tout est là, c'est bon, ça bouge, ça rappelle un peu l'afrobeat de Fela... Seul reproche, l'album est un peu long, faut trouver le temps de l'écouter en entier, pas facile.
En extrait,
Cobra, pas forcément la meilleure, mais la plus courte de l'album. Et 5'43, ça fait déjà pas court.
Slackeye Slim - El Santo Grial, la Pistola Piadosa
Bouarf. Une BO de western magistrale. Reste plus qu'à tourner le flim qui va avec. C'est le far-west dans mon salon quand je lance le CD. Faut aimer les spaghettis, sûr.
En extrait,
Vengeance gonna be my name:
Tom Waits - Bad as Me
Tom Waits. Chaque album est une redécouverte. Encore un disque assez éclectique, de très bonne facture, composition impeccable, voyage garanti. La voix n'a rien perdu malgré les 61 ans du bonhomme (si si, j'ai cherché).
Extrait,
Hell Broke Luce, fantastique. Waits hip-hop style.
Cunninlynguists - Oneirology
Hip-hop, donc. Cunninlynguists, à mon goût le meilleur groupe de rap de tous les temps, nous livre un nouvel album bien ficelé, dans une ambiance encore très sombre. Si le disque est en soi très bon, il est en revanche décevant par rapport aux attentes suscitées par
A Piece Of Strange, qui, il faut le dire, avait placé la barre très haut. En particulier, certains refrains chantés sont un peu horripilants.
La preuve avec l'extrait,
Enemies with Benefits: (
Ouais ouais, j'suis un déglingo, je mets en extrait la chanson que j'apprécie le moins sur l'album. Ouais, ouais.)
Amon Tobin - ISAM
Bon, là, un changement d'orientation énorme. Qui a écouté certaines des précédentes productions du bonhomme est forcément surpris, voire se sent trahi. Musique complètement technoïde, absence totale d'instruments réels, délire total. Bienvenue dans le futur. C'est surprenant, mais vraiment envoûtant, les sonorités restent malgré tout assez faciles d'approche.
Attention, la consommation de produits psychotropes conjuguée à l'écoute de cette oeuvre risque d'engendrer un dédoublement apparent de l'espace-temps.
Pas d'extrait, je conseille vraiment d'écouter l'album en entier et dans l'ordre. Puis j'ai la flemme d'en sélectionner un.
Les Rhinocéros - Les Rhinocéros
Re changement d'ambiance, on retourne dans de la musique instrumentale, mais toujours un peu avant-gardiste (pour ce que ça veut dire...). Mélangeant rock, jazz, world, noise, et tout ce qu'il est possible de mélanger, le premier album du groupe de DC est une excellent surprise. Ca rappelle un peu les toulousains de Stabat Akish ou encore certains délires du Mr Bungle de Mike Patton, les borborygmes (il est beau celui-là, hein? On peut pas le caler au scrabble.) en moins.
L'extrait,
Up, parce qu'on en trouve pas des miyions sur la toile.
Bon. Voilà pour les grosses claques de l'année.
Après certains albums, qui auraient peut-être pu figurer ici, si je les avait suffisamment écoutés, mais qui en tout cas méritent une attention plus prononcée:
Steve Coleman and The Five Elements - The Mancy of Sound. On est sur du jazz, même s'il refuse de parler de jazz mais de musique improvisée. Cet album a l'air bien perché, avec une sonorité très africaine, j'ai bien accroché pour l'instant, mais faut que je me plonge dedans.
Oranssi Pazuzu - Kosmonument Là, je sais pas quoi dire. C'est une sorte d'ambient-metal avant-gardiste. Ca sonne vraiment bien.
The Doppelgangaz - Lone Sharks Un disque de rap us qui rappelle beaucoup l'univers de
Cunninlynguists. Ca sonne bien, y'a même des moments où les sonorités rappellent le Mobb Deep de la grande époque. A approfondir, mais faut trouver du temps pour écouter un cd de rap, et ça, c'est pas facile.
Masters Musicians of Bukkake - Totem 3 Bah déjà, le nom du groupe... Sérieux, on est dans de l'inclassable, assez proche de ce que produit Secret Chiefs 3 (le violoniste, Timb Harris, est d'ailleurs le même) Cet album a l'air excellent, mais je n'ai que 3 écoutes à mon actif. A voir donc.
Ce sra tout pour aujourd'hui. Merci.