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Sport365
Alain Caveglia, vous êtes à Caen depuis le mois d’août. Comment se passe votre vie de directeur sportif
Ça se passe très bien. C’est une autre vie que celle d’agent. Les choses ont été facilitées parce que je connais bien la maison, surtout les hommes : le président, Franck Dumas, le staff, pas mal de joueurs… J’ai l’impression que je travaille ici depuis longtemps. Il n’y a même pas eu d’adaptation.
Comment passe-t-on d’agent sportif à directeur sportif ?
C’est une histoire d’hommes. Je connaissais depuis longtemps le président Jean-François Fortin et l’entraîneur Franck Dumas. Le fait de pouvoir travailler avec eux me plaisait. Le Stade Malherbe Caen a également une très bonne réputation, celle d’un club sain avec des valeurs qui me correspondent.
La fonction de directeur sportif recouvre des prérogatives assez larges qui varient de club en club. Quel est votre rôle exact au Stade Malherbe ?
Je m’occupe de la cellule recrutement, du centre de formation et des pros. Au niveau du centre, je collabore avec Sébastien Bannier (ndlr : le directeur) avec qui je m’occupe de la politique mais aussi du recrutement. Chez les pros, je suis aussi à la cellule recrutement avec Frédéric Deschamps. Et pour le reste, c’est en fonction des demandes de Franck Dumas. Car je suis son bras droit mais aussi celui du président Fortin. Mais rien n’a changé : le président et Franck restent décisionnaires. Par exemple en ce moment, nous travaillons sur le Mercato d’hiver. Sur les demandes de l’entraîneur, c’est nous qui allons voir les matchs et les joueurs pour aider Franck à prendre sa décision.
Avant de parler transferts, quel est votre regard sur le début de saison du Stade Malherbe ?
En étant dans les dix premiers du championnat, le club est à sa place. On est bien. On a une qualité de jeu très intéressante même si on sait qu’on n’a pas le droit de passer au travers. Si on a une période de moins bien, on peut vite se retrouver dans le dernier tiers du tableau.
Mais Caen a-t-il un effectif assez fourni pour tenir la distance, notamment après les départs de Sambou Yatabaré ou Damien Marcq dans les derniers jours du mois d’août ?
On a fait un match de Coupe de la Ligue face à Auxerre (victoire 2-1 après prolongation) où l’équipe s’est qualifiée alors qu’il n’y avait que trois titulaires habituels. C’est bien la preuve qu’il y a de la qualité derrière. Ça veut dire qu’il y a des jeunes qui sont là, qui poussent… Il ne faut jamais oublier que Caen est un club formateur et qu’il ne faut pas couper les ailes de ces jeunes. On manque peut-être d’expérience mais l’effectif est cohérent.
« On anticipe déjà la saison prochaine »
Le Mercato d’hiver approche. Caen n’a pas l’habitude d’être très actif sur le marché des transferts en janvier. Avec votre arrivée au club, faut-il s’attendre à voir les choses bouger ?
Peut-être. Nous sommes en pleine réflexion. Il y a un poste bien spécifique sur lequel nous travaillons actuellement. On est un petit club et on essaye déjà d’anticiper sur la saison prochaine.
Dans l’autre sens, des éléments comme Mbaye Niang, Frédéric Bulot ou Romain Hamouma se sont mis en évidence. Caen pourra-t-il garder tous ses joueurs cet hiver ?
Soyons clair, il n’y aura aucun départ au Stade Malherbe Caen cet hiver. Il y aura peut-être le prêt d’un joueur qui joue moins mais ça n’a pas encore été évoqué. Même en cas d’offre mirobolante, il n’y aura pas de départ. Ce serait dommage de casser la dynamique qui s’est mise en place depuis le début de saison.
Mbaye Niang, Lenny Nangis, Molla Wagué… Cela faisait maintenant quelques années que Caen n’avait pas vu autant de joueurs du centre de formation s’installer en équipe première. Comment expliquer ce renouveau ?
Tout simplement parce qu’on a de bons formateurs et une bonne cellule de recrutement au niveau des jeunes. C’est pour ça que je n’ai rien voulu changer à ce niveau lors de mon arrivée.
Faut-il s’attendre à de nouvelles pépites dans les années à venir ?
Je ne sais pas s’il y aura d’autres joueurs aussi prometteurs. C’est seulement quand on voit les joueurs chez les pros qu’on sait s’il y a la qualité suffisante. Mais il y a un vrai vivier au Stade Malherbe de Caen.
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