Citation:
J'ai l'impression que soit les gens devront s’assoir sur leur épargne ou leur épargne diminuera en valeur dans les faits à cause de la planche à billets ou encore tout le monde raque. Dans tous les cas c'est un appauvrissement.
Tu fais des raccourcis qui me paraissent excessifs.
La "planche à billets", c'est permettre à l'Etat de se financer auprès de la Banque centrale plutôt qu'auprès des marchés financiers. Ça permet de soutenir l'activité économique en période de récession plutôt que de faire de l'austérité alors qu'on est déjà en récession. Et la récession appauvrit l'ensemble de la population.
Tu me dis "la planche à billets génère de l'inflation".
C'est le cas lorsqu'on arrive ou qu'on approche du plein emploi. Mais avant cela, tant que les entreprises peuvent vendre en plus grande quantité (et qu'elles peuvent donc produire plus), elles préfèrent agir ainsi plutôt que d'augmenter les prix. L'inflation, c'est bien l'augmentation des prix, augmentations décidées par les entrepreneurs. Si elles augmentaient les prix plus vite, tu trouverais toujours des entreprises qui feraient le choix inverse et qui verraient ainsi leurs parts de marché augmenter, c'est la loi de la concurrence. Donc, si aujourd'hui on avait une politique de relance (par exemple des grands travaux en Europe), avec financement garanti par la BCE, il n'y aurait pas pour autant automatiquement une forte inflation.
Par contre, lorsqu'on arrive au plein emploi, que les entreprises ne parviennent plus à augmenter leur production (par exemple parce qu'il y a un taux de chômage de 2 ou 3% seulement), alors, les entreprises augmentent les prix.
Et si ce processus se maintient dans le temps, on laisse l'inflation se renforcer. C'est ce que l'on a connu à la fin des années 1960 en France, avant que les chocs pétroliers ne renforcent encore plus l'inflation et que l'on décide que la priorité c'était de lutter contre elle.
Là où tu as raison, c'est qu'effectivement, l'inflation pénalise celui qui épargne. Le rentier craint l'inflation. Mais je suis très loin d'être convaincu que le principal danger qui guette notre économie soit le danger de l'inflation.