Non Graham, je n'ai pas lu.
Mais j'ai entendu Nikonoff il y a un peu plus d'un an expliquer ce qu'il faudrait faire pour revenir aux monnaies nationales. Je suis très sceptique sur ce point. Je partage par contre pleinement ses objectifs : doter les économies d'une politique monétaire en faveur de l'activité économique par le recours à une politique monétaire de soutien à la demande.
Pour moi, la seule sortie par le haut consisterait en une réforme des statuts de la BCE. Retourner à des monnaies nationales nourrirait une nouvelle instabilité importante en Europe.
Citation:
le paradigme de la confrontation directe des intérêts de l’Allemagne avec ceux de ses voisins moi je ne le souhaite pas.
Où as-tu lu que je le souhaitais ?
Et actuellement, tu crois vraiment qu'il n'y a pas confrontation directe des intérêts de l'Allemagne avec ses partenaires (la France, mais pas seulement) ?
L'Allemagne réalise ses excédents commerciaux en Europe. Cela lui permet ensuite de prêter en Europe, puisque ces recettes dépassent ses dépenses. En retour, elle peut demander des comptes aux pays qui sont ses clients mais aussi ses débiteurs.
On comprend pourquoi l'Allemagne ne veut pas changer les règles. Elle gagne avec de telles règles, et son épargne accumulée est en jeu. Mais l'Allemagne doit réaliser que ce jeu est voué à s'achever, que le défaut grec va très probablement en appeler d'autres (tu crois qu'il n'y a que les Grecs qui vont refuser 20 ans d'austérité et de croissance ultra faible alors qu'il y a 20% de chômage ?). Ce ne peut pas être l'intérêt de l'Allemagne.
Cela n'a rien à voir avec du nationalisme franco-français.
Affirmer que l'Allemagne devrait sortir de l'Euro, c'est une figure de rhétorique pour souligner que la politique menée actuellement, organisée en très grande partie par ce pays, est vouée à l'échec et répond à des intérêts particuliers.