Inscription: 31 Aoû 2005 22:06 Messages: 2763
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graham a écrit: benkb a écrit: Graham: Alors il y a à boire et à manger dans ton chose, on pourrait aussi parler des messages positifs portés par les courants modérés de religion: la tolérance, le partage, l'amitié, etc. Dans tout courant de pensée il y a des extrêmes et des lectures nauséabondes, le tout étant de prendre ce qui peut améliorer l'humanité.
Je ne suis pas sûr que les religions n'aient fait que transcender le côté obscur de l'homme comme tu le laisses entendre dire. Je pense quand même que ton propos manque de discernement.
Je te fais part de mes convictions, sans volonté de heurter. Et si certains trouvent un réconfort dans la religion, loin de moi l'idée de les en blâmer, de les moquer ou de les montrer du doigt. Chacun a son histoire. Ma grand-mère qui m'a élevé était par exemple trés croyante. Je respecte les croyants mais je considère la religion comme un fléau, heureusement devenu assez inoffensif en France au XXIe siècle (du moins si on met de côté les phénomènes sectaires). Le catholicisme, pour ne parler que de lui, fait aujourd'hui profil bas. Il tente de s'adapter tant bien que mal à notre époque. L'Eglise n'est plus en position de dominer ni la société civile ni le pouvoir politique. Elle est juste affaiblie. Mais si elle était en situation de faire régner sa loi, je pense qu'elle tiendrait un autre discours. Mais on est là dans la fiction. En revanche, je pense qu'elle a traumatisé notre société en particulier sur les questions du corps, du plaisir, et en particulier de la sexualité. Je ne parlais pas du côté obscure de l'homme, il existe et je ne crois pas que ce soit la mortification qui rendra les hommes mieilleurs. J'évoquais le fait que les religions se sont opposées aux progrès de la connaissance et aux lumières de la raison. Je veux bien qu'il y ait des lectures plus modérées que d'autres des textes, mais pour moi tout ça ce ne sont que différentes variantes d'une vérité révélée qui n'est qu'un gigantesque mensonge. Je ne crois pas, qu'il y ait, et je le regrette, quelque chose après la mort. C'est donc du gâchi d'orienter sa vie en fonction de cet objectif, de se priver ici pour profiter là-bas. Et je pense pour finir sur une chanson de Brassens qu'il n'y a pas besoin de croire en l'au-delà pour se bien conduire ici-bas. Est-il en notre temps rien de plus odieux De plus désespérant, que de n'pas croire en Dieu ?
J'voudrais avoir la foi, la foi d'mon charbonnier Qui est heureux comme un pape et con comme un panier
Mon voisin du dessus, un certain Blais' Pascal M'a gentiment donné ce conseil amical
" Mettez-vous à genoux, priez et implorez Faites semblant de croire, et bientôt vous croirez "
J'me mis à débiter, les rotules à terr' Tous les Ave Maria, tous les Pater Noster
Dans les rues, les cafés, les trains, les autobus Tous les de profundis, tous les morpionibus
Sur ces entrefait's-là, trouvant dans les orties Un' soutane à ma taill', je m'en suis travesti
Et, tonsuré de frais, ma guitare à la main Vers la foi salvatric' je me mis en chemin
J'tombai sur un boisseau d'punais's de sacristie Me prenant pour un autre, en chœur, elles m'ont dit
" Mon pèr', chantez-nous donc quelque refrain sacré Quelque sainte chanson dont vous avez l'secret "
Grattant avec ferveur les cordes sous mes doigts J'entonnai "le Gorille" avec "Putain de toi"
Criant à l'imposteur, au traître, au papelard Ell's veul'nt me fair' subir le supplic' d'Abélard
Je vais grossir les rangs des muets du sérail Les bell's ne viendront plus se pendre à mon poitrail
Grâce à ma voix coupée j'aurai la plac' de choix Au milieu des petits chanteurs à la croix d'bois
Attirée par le bruit, un' dam' de Charité Leur dit : " Que faites-vous ? Malheureus's arrêtez
Y a tant d'homm's aujourd'hui qui ont un penchant pervers A prendre obstinément Cupidon à l'envers
Tant d'hommes dépourvus de leurs virils appas A ceux qu'en ont encor' ne les enlevons pas "
Ces arguments massue firent un' grosse impression On me laissa partir avec des ovations
Mais, su'l'chemin du ciel, je n'ferai plus un pas La foi viendra d'ell'-même ou ell' ne viendra pas
Je n'ai jamais tué, jamais violé non plus Y a déjà quelque temps que je ne vole plus
Si l'Eternel existe, en fin de compte, il voit Qu'je m'conduis guèr' plus mal que si j'avais la foi Est-il en notre temps rien de plus odieux De plus désespérant, que de n'pas croire en Dieu ?
J'voudrais avoir la foi, la foi d'mon charbonnier Qui est heureux comme un pape et con comme un panier
Mon voisin du dessus, un certain Blais' Pascal M'a gentiment donné ce conseil amical
" Mettez-vous à genoux, priez et implorez Faites semblant de croire, et bientôt vous croirez "
J'me mis à débiter, les rotules à terr' Tous les Ave Maria, tous les Pater Noster
Dans les rues, les cafés, les trains, les autobus Tous les de profundis, tous les morpionibus
Sur ces entrefait's-là, trouvant dans les orties Un' soutane à ma taill', je m'en suis travesti
Et, tonsuré de frais, ma guitare à la main Vers la foi salvatric' je me mis en chemin
J'tombai sur un boisseau d'punais's de sacristie Me prenant pour un autre, en chœur, elles m'ont dit
" Mon pèr', chantez-nous donc quelque refrain sacré Quelque sainte chanson dont vous avez l'secret "
Grattant avec ferveur les cordes sous mes doigts J'entonnai "le Gorille" avec "Putain de toi"
Criant à l'imposteur, au traître, au papelard Ell's veul'nt me fair' subir le supplic' d'Abélard
Je vais grossir les rangs des muets du sérail Les bell's ne viendront plus se pendre à mon poitrail
Grâce à ma voix coupée j'aurai la plac' de choix Au milieu des petits chanteurs à la croix d'bois
Attirée par le bruit, un' dam' de Charité Leur dit : " Que faites-vous ? Malheureus's arrêtez
Y a tant d'homm's aujourd'hui qui ont un penchant pervers A prendre obstinément Cupidon à l'envers
Tant d'hommes dépourvus de leurs virils appas A ceux qu'en ont encor' ne les enlevons pas "
Ces arguments massue firent un' grosse impression On me laissa partir avec des ovations
Mais, su'l'chemin du ciel, je n'ferai plus un pas La foi viendra d'ell'-même ou ell' ne viendra pas
Je n'ai jamais tué, jamais violé non plus Y a déjà quelque temps que je ne vole plus
Si l'Eternel existe, en fin de compte, il voit Qu'je m'conduis guèr' plus mal que si j'avais la foiVas-y t'es relou à faire comme Landry, graham.
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