Je pense qu'il est de salubrité publique de faire remonter ce post des profondeurs car avec l'affaire Karachi on dépasse le simple concours au débat politique.
Rappel des faits sur fond de guerre fratricide entre chiraquiens et baladuriens... Il est l'heure de payer l'addition !
Alors que le calendrier juridique suit son cours, la conscience de Robert Bourgi se réveille comme par magie. Au passage, qui est Robert Grougi :
Rue 89 a écrit:
Curieusement, ce que Le JDD ne précise pas, ce sont les liens étroits qui unissent Bourgi à Sarkozy. Décrit simplement comme le « successeur de Jacques Foccart », l'homme est depuis devenu un proche de Nicolas Sarkozy et l'artisan du maintien de la « Françafrique » dont le candidat de 2007 annonçait pourtant la disparition.
Dans un portrait publié en août 2009, Le Monde le décrivait comme « partie prenante de la politique africaine de l'Etat » depuis l'élection de Nicolas Sarkozy.
Parmi les citations de Robert Bourgi dans l'article :
« Je suis un ami très écouté de Nicolas Sarkozy. »
Et aussi :
« Je travaille à la fois pour les présidents africains et pour le président français. Je ne suis pas conseiller, plutôt missi dominici. Mais je ne me déplace jamais sans informer Sarko et Guéant. »
Comment considérer cet aveu si tardif ? Comme un écran de fumée cherchant à occuper la scène médiatique ou comme une menace aux Chiraquiens en les sommant de ne pas être virulents lors des investigations de l'affaire Karachi ?
D'ailleurs quelle est belle indépendance de notre système justiciaire !!!
Hortefeux avoue aujourd'hui même avoir eu Thierry Gaubert, suspecté d'avoir participé au financement occulte de la campagne de Balladur, au téléphone
pendant sa garde à vue pour l'informer que sa femme "balançait beaucoup" ! Comment peut on contacter quelqu'un pendant sa garde à vue ? Comment peut on être au courant des témoignages d'une personne faite lors d'une investigation ?
Toujours est-il que cette démarche, à peine moins balourde que l'humour de notre ancien ministre de l'intérieur, est à mettre en parallèle avec le communiqué de presse de l'Elysée d'hier où il est stipulé que d'aucune manière le nom de Sarkozy apparait dans le dossier. Comment est il possible que le pouvoir exécutif est accès à un dossier politico-économique en cours d'instruction ?
Bref ce post est un peu décousu mais écrit avec l’agacement et le désabusement que cette situation mérite... Belle administration que celle de notre France.