Bon, je continue ma mission dans la jungle de Le Forum. Je vous convertirai tous au roman noir, jusqu'au dernier ! héhé.
Hum.
Bon, parlons peu mais parlons bien.
Cruelles natures, de Pascal Dessaint (découverte, pour moi) ; roman noir français, social, psychologique, poétique et écologique (oui oui, tout ça) ; 220p.
Où l'on accompagne les trajectoires tortueuses d'une ado, de sa mère, indirectement, et du mec de celle-ci, entre Nord misérable et Brenne où les même les corbeaux peinent à ravitailler, jusqu'à ce qu'elles se percutent, les trajectoires. C'est beau, c'est sensible et subtil. Même si ça reste un peu court et évanescent, j'ai beaucoup aimé. A lire d'une traite, accompagné d'une Jeanlain ou d'un sancerre rouge, si vous n'êtes pas trop difficiles.
A noter que Chabrol place Dessaint au Panthéon des stylistes, aux côtés de Manchette. C'est quand même pas le même style.
Brouillages, de Jon Hallur Stefansson (1ère trad en France) ; polar noir islandais, amour et retournements (oui, bon) ; 330p.
Je me suis fait avoir. Voilà. Cela faisait un moment qu'un roman ne m'avait pas surpris à ce point. Notez que ce n'est pas vraiment ce que je cherche à tout prix. Mais là, c'était franchement bien joué, je n'ai rien vu venir. Même si le roman n'est pas exempt de petits défauts et lourdeurs de langue (traduction ?), l'auteur fait preuve d'une belle maîtrise du récit et a très bien construit la psychologie de ses personnages. Un coup de force pour un vrai coup de coeur.
Et dire que je m'étais plus ou moins fait à l'idée de ne plus lire de roman nordique... A cause d'une certaine pesanteur récurrente. J'ai bien fait de ne pas tenir parole grâce à deux-trois libraires insistants. Du coup, je vais sans doute m'en tenter d'autres.
Je retourne maintenant au soleil, avec un bon petit PI Taïbo II (Pit2, pour les intimes).
edit : nb de pages