Abidbol a écrit:
Alors j'ai vu Melancholia.
1. Lars VT n'a rien d'autre à nous exposer que son nihilisme convenu.
En fait, Mélancholia c'est pas qu'un astre fatal qui va bousiller la Terre. Melancholia c'est l'esprit supérieur de Lars VT. Et ué mec ! C'est la mélancolie qui hisse l'artiste au dessus de la fange bourgeoise bête et folâtre (complètement improbable d'ailleurs, voire inventée).
Lars VT fait peser sa malédiction sur nos têtes hagardes. C'est la punition. Tous les bouffons de la Terre, ils vont manger, parce qu'au fond, ils l'ont bien mérité
2. On dirait un film SmartExpérience.
Lars choisit innocemment la fin du Monde - autant taper dans la démesure - pour provoquer effroi et sensations. Le spectateur a eu son épreuve de vérité. Il peut rentrer tranquille boire son Mojito.
3. Lars insiste très très très lourdement sur le rôle majeur de son héroïne : extra-lucide, supra-intelligente, power-attractive. l'autoportrait est brin flatteur tout d'même.
4. L'esthétique des plans extra-terrestres est digne des plus gros nanards de l'espace.
Le prologue est une merde ésotérique, dont les effets spéciaux auraient été confiés à un BEP trompe-l'œil. On dirait une mauvaise pub pour Prada.
L'épilogue est bâclé. Et c'est pas s'en déplaire au réalisateur hilare, qui nous a une fois plus bien niqués.
5. Alors oui, Lars VT se réapproprie le romantisme avec brio et habileté.
Mais il est quand même bien aidé par ses nègres. Scénaristes et photographes au talent rare.
Et même si je me suis assoupi une bonne demi-douzaine de fois, ça ne m'empêche pas de conclure que ce film est chiant. Bien au contraire.