Bon allez, je suis parti, j'ai la fin de history of violence à regarder de toutes façons (moins bien que la bd, soit dit en passant)
Suite à une cascade d'annulations pour des raisons toutes plus farfelues les unes que les autres (a-t-on déjà vu une voiture bloquée pour une question de CB, je vous le demande?), ce qu'on peut désormais appeler le
noyau dur arrive sur place en début de soirée.
L'Ul, Dio, Gros et Tenou sont sur place pour prendre possession du campement. Je les rejoindrai un tantinet plus tard après m'être fait flashé sur l'autoroute tellement j'étais pressé. Néanmoins, je fus vite pardonné dans la mesure où j'avais trouvé le moyen de remplacer la glacière de Cédricou et que j'avais donc des bières fraîches avec moi.
Première surprise, il semble évident que les jeunes de l'année dernière, impressionnés par notre maîtrise tactique et notre organisation sans faille, nous ont piqué le concept du camping in situ. Nous ne serons donc pas les seuls à dormir sur place mais qu'importe, notre objectif est ailleurs, à quelques centaines de mètres à vol d'oiseau: au Douet!
Petit apéro tranquille sans K, donc, coincé pour cette sombre histoire de CB. A mon avis un alibi pour se défiler, mais passons, je ne lui jette pas la pierre. Je comprends qu'il ait eu peur de l'événement. Sans Benco non plus, dont le silence radio nous inquiétait malgré tout. Et enfin sans JJ, retenu pour une question de la plus haute importance à Caen. Certains appellent ça une beuverie, je vous laisse vous faire votre opinion.
Bref, nous partons vers le Douet la mine un peu défaite tout de même, abattus lorsque nous réalisons que nous n'aurons aucun remplaçant pour le foot du lendemain. Mais, fiers et courageux, nous prenons malgré tout notre bâton de pèlerin pour aller saluer Anne Marie, la patronne, qui nous claque carrément la bise en arrivant. La classe de Dallas! Et comme elle ne fait pas les choses à moitié, la voilà qui organise un feu d'artifice rien que pour nous. J'ai envie de dire: merci Guigui!
Nous en étions à quelques tournées et quelques parties de baby, en écoutant à fond Bachelet sur le jukebox quand une apparition christique nous éblouit tout à coup: Benoît Cauet venait d'entrer dans le Douet! Tel un messie post-punk, en clio estate. Ragaillardis par ce renfort de poids, nous décidâmes de relancer le Peter Crouch de Basly, dont le sms de réponse fut aussi laconique que sentencieux : "Putain mais jsuis bourré". On s'est pas laissé démonté pour autant et on a continué à faire patienter la patronne jusqu'à 3h30, heure à laquelle, n'ayant plus que nous, elle a fini par nous jeter. On se demandera d'ailleurs longtemps où étaient les clients ce soir là, heureusement qu'on était là pour lui sauver la soirée.
S'en suivit un retour de l'Ultra seul dans les dunes, retrouvé miraculeusement par Grosquick qui avait suivi sa trace dans le sable. Un peu plus et on perdait notre attaquant à l'endroit même où nous avions failli perdre Gosse l'année dernière. Le symbole aurait été fort, mais il faut croire que son flair de renard des surfaces lui sert également à retrouver le nord. Pendant ce temps à Vera Cruz, nous tergiversions gentiment en attendant que Tenou finisse sa bière et que Benco nous autorise enfin à monter dans sa clio estate. Un détour par Vasteville plus tard (je ne sais pas qui était le copilote) et nous étions revenus au campement de base.
La suite a déjà été brièvement mais néanmoins brillamment résumée par JJ, qui, n'écoutant que son courage, nous a rejoint le matin (on se demande comment il a trouvé en cherchant Hoville mais bref), en même temps que Gregg, visiblement effrayé par le Douet.
On se fait piéger comme des débutants dès le début du tournoi en faisant un nul d'entrée puis en gagnant bêtement contre la troisième équipe du groupe. Ce faux-pas inexplicable nous conduisit directement en tournoi principal. Quelle contre-performance! Nous avons tenté toutefois de faire contre mauvaise fortune bon cœur et nous avons fièrement redressé la barre l'après midi en enchaînant une incroyable série de trois défaites dont une contre une équipe dont le plus vieux venait d'avoir 18 ans. Mais, comme dirait Dalida, il était beau comme un enfant, fort comme un homme. On a bien craint un moment d'être repêchés pour cause d'équipes belliqueuses (et sûrement avinées, mais ce n'est pas à nous journalistes sportifs, etc...), mais on avait bien fait le travail et nous étions suffisamment à l'abri d'une telle surprise. Il s'en est fallu de peu que notre gardien, dans le style caractéristique de Luzhny, ne mette ce plan en échec, mais, fort heureusement pour nous, il s'est contenté de frôler les quelques balles qui lui étaient adressées.
Nous pouvions reprendre la route, le cœur léger, avec le sentiment du devoir accompli. J'ai eu peur un instant que la clio estate,coincée derrière un tracteur dès la sortie du stade et qui n'a pu suivre le convoi que j'ai tenté d'arrêter en vain par tous les moyens lumineux en ma possession, ne soit toujours en train d'errer dans les chemins perdus du nord Cotentin, mais mes derniers doutes ont été dissipés au cours d'une discussion entre gentlement où l'on parlait Risk, 3è Reich et norvégienne à lunettes. (c'est bon vous pouvez respirer, mais notez que moi, j'utilise la ponctuation quand même)
Mission accomplie une nouvelle fois avec brio. On vous attend nombreux l'année prochaine. Over.