Molko a écrit:
Une
dépêche de Reuters qui vient de tomber est assez hallucinante.
Comme dans d'autres dépêches, Boutin et Paillé sont cités, mais ils ne disent pas la même chose, à partir des mêmes déclarations.
Curieuses pratiques éditoriales, non ?
Boutin par l'AFP :
"Je pense que vraisemblablement on a tendu un piège à Dominique Strauss-Kahn et qu'il y est tombé.(...) ça peut venir du FMI, ça peut venir de la droite française, ça peut venir de la gauche française... (...) Ça me semble tellement énorme cette affaire ! On sait qu'il est assez vigoureux, si je puis m'exprimer ainsi, mais qu'il se fasse prendre comme ça me semble ahurissant donc je pense qu'il est tombé dans un piège."
par Reuters :
La présidente du Parti chrétien-démocrate, Christine Boutin, s'est émue d'une "affaire très grave" qui entache selon elle l'image de la France. "Vous rendez-vous compte de l'image de la France dans tout ça? Ce n'est plus possible pour DSK".
Paillé AFP :
"Je n'arrive pas à croire à cette affaire-là !" s'est exclamé Dominique Paillé, vice-président du Parti radical et ancien porte-parole de l'UMP. "Dominique Strauss-Kahn est un de mes adversaires, mais il est tout à fait envisageable qu'il puisse être tombé sur une peau de banane qu'on lui aurait mise sous la chaussure"
Paillé Reuters :
Dominique Paillé, ancien porte-parole adjoint de l'UMP et vice-président du Parti radical, a qualifié la nouvelle d'"hallucinante".
"Si cela était avéré, ça serait un moment historique mais dans le sens négatif du terme pour la vie politique française parce que ça voudrait dire que des candidats potentiels à la magistrature suprême ne pourraient en aucune circonstance tenir leurs pulsions", a-t-il dit sur BFM TV. "Vous imaginez bien les dégâts que cela pourrait provoquer".
"Je ne vois pas comment le Parti socialiste pourrait ne pas auprès de Dominique Strauss-Kahn déployer les arguments nécessaires - et là ils sont faciles à déployer - pour veiller à ce qu'il ne se porte pas candidat à la candidature", a-t-il dit.
Du coup, on se demande qui croire.