Moi, grosse feignasse, je lis peu de romans en anglais, je reste franchouillard.
Sinon, j'ai littéralement dévoré (l'encre a un goût bizarre, d'ailleurs)
Marée noire, premier roman d'Attica Locke dont les scènes se déroulent à Houston sous l'air Reagan. On y parle de lutte (vaine ?) pour l'égalité des droits entre Noirs et Blancs, du fric du pétrole et de l'anéantissement des idéaux quand ils sont confrontés à la real politik.
Y a plus de Jake Lamar que de Geoge Pelecanos, amha, on pense aussi un peu au meilleur de Conelly.
Une vraie réussite, même si ça aurait pu être encore plus fort. Une auteure énorme à venir.
J'ai également donc, en guise de dessert, gobé les
Artères souterraines de
Warren Ellis. J'ai rit comme un goret pendant les 3/4 du bouquin (il ne faut pas fuir l'humour scato-pochard, quand même) et finalement adhéré à l'intrigue, laquelle est pourtant fine comme un papier à roulée, et à la chute.
Un roman kickass à ne pas manquer.
edith : la trad me semble très bonne.
En digestif, enfin, une vodka 64 ans d'âge :
L'étrangère aux yeux bleus, de Youri Rythkèou, où l'on s'intègre avec une ethnologue de Leningrad à une famille d'éleveurs de Rennes en pays tchouktche, au sceptentrion de la sibérie orientale (au nord du Kamchatka), fuyant la collectivisation impitoyable du régime stalinien, au sortir de la WW2. Un beau roman à la Jack london, avec encore un peu plus d'exotisme.
Un sacré voyage.