Bon, cerné par une actualité inter- et nationale toujours plus sulfureuse, je me suis permis une parenthèse littéraire à Lyon samedi dernier où se tenait le Festival Quai du polar.
De nombreux invités, des conférences avec les auteurs, une librairie du noir à faire défaillir un Diogène (car y avait de l'occase en série noire, j'te raconte pas) et des pépées sélectionnées pour Magenta (bon, là, j'éxagère un poil).
Or donc, j'ai pu discuter avec Dominique Manotti (une grande Dame), DOA (un ours mal léché assez antipathique), Marcus Malte (timide, faut dire, c'était aux gogues), Marin Ledun (super cool), Antonin Varenne (super cool bis), Dominique Sylvain (un peu coincée), Serge Quadruppani (un vieux beau, un puits de science sur le polar notamment italien), mais aussi John Harvey (un grand Monsieur), David Peace (j'y reviendrai), Meggan Abott (rââââh lovely), Elmer Mendoza (un mexicain bien peaceful) entre autres. Ah oui, et Henri Loevenbruck aussi : un bon gros connard.
Y avait deux enregistrements de l'émission Mauvais genre de France cul, des remises de prix, notamment du concours de nouvelles (où j'ai lamentablement échoué).
Dans les confs, y'en avait deux intéressantes sur le polar mexicain avec Elmer et l'excellent Martin Solares (en francès !), et sur les accointances entre les pouvoirs officiels et les... moins officiels, avec notamment Manotti, DOA et RJ Ellory (qui est quand même un peu mytho... mais on s'en fout : Seul le silence est génial).
Mais il y avait surtout la conférence avec les anglais Harvey, Ellory (encore), Robinson et Peace sur la déliquescence du Royaume d'Angleterre depuis Thatcher jusqu'à aujourd'hui, passionnant.
Et enfin, et surtout, en hommage au Japon, et parce qu'il y a vécu 15 ans (et y retourne vivre très prochainement avec sa femme japonaise), David Peace a fait une lecture d'un extrait du deuxième titre de sa trilogie sur Tokyo : Tokyo ville occupée. En fait de lecture, c'était plutôt une incantation servant son style saccadé fait de répétitions et d'insistance névrosée ; ça m'a fait un putain d'effet émotionnel, et même si je ne l'ai pas lu (j'ai peur d'être trop sensible pour lire ses bouquins) je suggère à Akage, quand tout ça sera un brin vitrif... enfin, euh, stabilisé, de jeter un oeil à sa trilogie sur Tokyo : ça a l'air punk et grand (mais faut être blindé).
Bilan achat : je suis fier de ne pas avoir lâché plus de 100 boules de bouquin ce qui, en l'occurence, révèle ma farouche volonté face à la manifeste tentation satanique.
Seront donc un jour ou l'autre commentés ici :
Balles d'argent, d'Elmer Mendoza
L'honorable société, de Manotti et DOA
Saturne, de Quadruppani
Modus Operandi, de Ledun
Guerre sale, de Sylvain
Le mur, le kabyle et le marin, de Varenne
La chair et l'ombre, de Harvey
L'odeur de la haine, de Willocks
A suivre, mes commentaires sur Coup de sang, de Hugues, et La huitième vibration, de Lucarelli.
_________________ [...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.
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