Ca, cela me plait;
Pour ses premiers mots, quelques heures après son exclusion du groupe France, le 19 juin en Afrique du Sud, Nicolas Anelka avait déjà choisi France Soir. Avant de prendre l'avion pour rentrer chez lui, l'attaquant français avait brièvement donné sa version des faits, promettant surtout de s'expliquer plus tard. Ce qu'il fait donc jeudi, à nouveau dans le même quotidien.
«Jérémy (Toulalan) est un joueur de caractère. Il faut une forme de courage et un gros mental pour assumer cela».
Actuellement en vacances à Bali, le joueur de Chelsea ne semble pas avoir digéré la tournure des événements, pour sa première Coupe du monde. «Ça devait exploser», estime-t-il, lui qui a également choisi de parler pour saluer le courage de Jérémy Toulalan. Dans Le Journal du Dimanche, le milieu de terrain avait reconnu qu'il faisait partie de ceux qui étaient à l'origine de la lettre lue par Raymond Domenech, le fameux dimanche de grève à Knysna. «Il faut une forme de courage et un gros mental pour assumer cela», juge Anelka, «fier d'avoir joué avec lui et avec toute l'équipe de France. Jérémy est un joueur de caractère, poursuit-il. Il l'avait prouvé en critiquant France 98, il vient à nouveau de le démontrer. Tout le monde était solidaire», assure également l'attaquant tricolore. «S'il y avaient des joueurs qui voulaient s'entraîner, qu'ils parlent maintenant», réclame-t-il encore, pour qui un clash devait de toute façon forcément arriver. «Cela serait arrivé par quelqu'un d'autre», selon lui.
«Que Lizarazu arrête de parler de respect»
Anelka profite également de cet entretien pour régler ses comptes avec Bixente Lizarazu, dont il n'apprécie pas du tout, mais alors pas du tout, la façon de dézinguer les footballeurs à tout-va. «Lizarazu, c'est qui ?, s'interroge-t-il avec ironie. Lorsqu'il parle et qu'on l'écoute, on a l'impression d'entendre une légende vivante. C'est juste un ancien joueur en manque de reconnaissance, frustré de la reconversion réussie de ses potes girondins Zidane et Dugarry», assène l'attaquant de 31 ans, qui vient de juste de prolonger son contrat chez les Blues, avant d'enfoncer le clou : «Tout ce qu'il a trouvé comme reconversion, c'est le torpillage. Mais ça, la terre entière sait le faire. A-t-il oublié qu'il était à la Coupe du monde 2002 ? Je n'avais pas été retenu dans la liste mais je m'étais abstenu de tout commentaire. Jamais je ne me serais permis de tailler ainsi (...) Qu'il arrête de parler de respect : on a tous en mémoire la gifle adressée à son capitaine au Bayern Munich...», conclu Anelka, remonté comme jamais. En revanche, on attend toujours un mot sur les fameuses insultes prononcées à l'égard de Raymond Domenech. Peut-être la troisième fois ?
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