Bien sur, mon propos n'est pas de dédramatiser ou d'euphémiser la situation.
Mais j'ai entendu ce midi le représentant du principal syndicat de la police nationale ce midi, et ca m'a sacrément gonflé:
"oui, on voit les témoignages des gens, [...] on est d'accord, les mots sont durs, mais ces ordures doivent payer" [...] "on doit pas aller faire son boulot et pas en revenir" [...] " le mec mec j'espère qu'il passera sa vie en tô... euh en prison"
Je suis surement très mauvais esprit, mais:
1- les policiers sont des représentants de l'ordre public qui peuvent être amenés à risquer leur vie. A chaque fois, qu'il décèdent c'est dramatique, mais pour le coup l'expression "les risques du métier" trouve une certaine justification. C'est pas une raison pour tous les descendre, absolument pas, mais les mecs qui tiennent ce discours me font l'effet d'un fussoire. Tu rentres pas dans la police pour mettre des taloches et passer ta vie derrière un bureau. enfin je crois pas.
2- l'utilisation du terme "les ordures". Putain, il est flic, pas kaïra. Et si c'était un jeune à Villiers le Bel qui s'était fait buté, si un pote avait dit "j'espère qu'on les chopera les ordures qui l'ont buté", j'imagine sans trop de difficulté le pataquès politico-médiatique... Bref, un deux poids - deux mesures exaspérant, l'impression que toucher à un flic c'est gravissime, comme buter un enfant ou une femme ou un vieux. Par contre, un mec dans la force de l'age, un jeune ou pire un délinquant multi-récidiviste, limite c'est bien fait pour sa gueule.
3- La vulgarité du langage employé. Un agent de la Police nationale est décédé dans l'exercice de ses fonctions. Cérémonie officielle avec des représentants du peuple, des médias, et qui interroge-t on? Roger Muscadet, qui cause comme les vrais gens. Un peu de dignité, c'est pas mal parfois.
Enfin bon, je donne pas cher de l'auteur de ce crime. Une fois chopé, je suis pas sur que son traitement sera parfaitement légal tout au long de la procédure...
_________________ Caen, ville forte riche, spacieuse, belle de ses rivières, de ses prairies, de son port de mer ; elle se pare de tant d'églises, de maisons et d'habitants que c'est à peine si elle se reconnaît inférieure à Paris. GUILLAUME LE BRETON. Philippide, 1. VIII.
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