Mes lectures des 10 derniers jours. Bilan : un peu moins jubilatoire que mes lectures de vacances (qui atteignaient, elles, des sommets), mais bon, ça reste du très haut niveau, hein...
Polar :
Un roman de quartier de Francisco Gonzalez Ledesma, maître incontesté de la litterature ayant Barcelone pour cadre.
Une bonne intrigue, mais surtout un style inimitable, mélange de subtilité (notamment dans la construction de l'intrigue) et de vulgarité crade (dans les dialogues), c'est assez savoureux. C'est pas un chef d'oeuvre, mais une oeuvre franchement attachante qui me donnent envie d'aller piocher dans son épaisse production.
Fantasy (française, Martin !) :
Chien du heaume de Justine Niogret. Celui-là, tenez-vous bien les connaisseurs de cette littérature, m'a était chaudement recommandée par Stéphane Beauverger (le déchro, au fait t'en est où Karib ?) et JP Jaworski (Janua Vera, Gagner la guerre), themselves ! De sérieuses attentes, donc, pour une demie déception. Entendons-nous bien, c'est un bon roman. La langue est par moment très fine (mais pas toujours), les personnages en général bien campés, à la psychologie bien épaisse (souvent), un univers remarquable (mais étriqué)... Oui, mais on est loin de la langue d'un Jaworski ou du remarquable univers Beauvergien. L'intrigue (Chien du heaume cherche son véritable nom), si on la compare à Gagner la guerre, est incroyablement... courte (bon, certes, sur 200 pages, même en étant efficace, on peut difficilement aller aussi loin qu'en 700, même lentes). Mais la dame, pour qui c'est le premier roman, mérite qu'on y revienne eu égard à son potentiel descriptif et son acuité quant au réalisme des personnages. Et surtout en lisant les "bonus" en guise postface : très drôle, je me pliais de rire comme un con, ne m'attendant pas du tout à autant d'humour après un récit sombre et sérieux.
Bref, bien mais peut mieux faire.
SF :
Il est difficile d'être un dieu des frère Strougatski. Que dire... des idées absolument géniales, des fulgurances littéraires au service d'un roman... juste correct. Des russes du futurs sont installés, en tant qu'observateurs, sur une planète à la gouvernance médiévalo-fascisante qui ne sait rien du reste de l'univers et qui prend ces observateurs, neutres et plutôt bienveillants, pour des dieux. Et pour certains, c'est dur de ne pas intervenir. Trop de raccourcis, trop de coq à l'âne. C'est plus une longue nouvelle qu'un roman. Et pourtant y avait matière à... Une demie déception, là encore, mais qui ne m'empêchera pas de sauter à bras raccourcis sur Stalker des mêmes auteurs qui à l'air bien plus abouti.
Je viens d'entamer Seul le silence, un polar de RJ Ellory, qui prend son temps à la manière d'un Burke... mais qui pour l'instant ne lui arrive pas à la cheville (mais il paraît que c'est excellent, notamment pour son intrigue... à voir). Une passe littéraire sinon mauvaise, au moins moyenne.