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Foot : des mesures de sécurité jamais vues
Un événement sportif, une fête du football, qui se jouera sans ses supporters parisiens, venus fin août 2008 au stade d'Ornano. : Archive Jean-Yves Desfoux.Un événement sportif, une fête du football, qui se jouera sans ses supporters parisiens, venus fin août 2008 au stade d'Ornano. : Archive Jean-Yves Desfoux.
Le match Quevilly-PSG, le 14 avril, à Caen, se jouera sans supporters parisiens. Mais avec 800 policiers et gendarmes.
Une réunion se prépare mardi matin à la préfecture du Calvados pour préparer la demi-finale de la Coupe de France, entre l'US Quevilly et le Paris-Saint-Germain. Ou plutôt ses coulisses : sans supporters parisiens. C'est là le hic et l'objet de toutes les attentions.
D'ores et déjà, à quinze jours du match programmé le 14 avril, le ministère de l'Intérieur a détaillé un dispositif sur lequel devront s'appuyer le préfet et les différentes parties impliquées. Ce rendez-vous sportif et normalement festif sera entouré de « mesures exceptionnelles pour assurer la sécurité du match », est-il indiqué dans un communiqué. Elles font suite aux violents affrontements en marge du match PSG-OM du 28 février qui s'étaient notamment traduits par le décès d'un supporter.
La décision de délocaliser le match Quevilly-PSG au stade d'Ornano, à Caen, a été prise par la Fédération française de football et le ministère de l'Intérieur, mercredi. En parallèle, le PSG maintient la suspension, jusqu'à nouvel ordre, de la vente de billets aux supporters de son club. Un système de billetterie nominative, avec contrôle de l'identité des acheteurs, sera donc mis en place à Caen et à Rouen. Aucune vente de billets ne sera autorisée sur Internet. En clair, seuls les habitants de Basse et Haute-Normandie pourront (officiellement) se procurer le précieux sésame. Le jour du match, en périphérie du stade, les forces de l'ordre vérifieront les billets et l'identité de leur titulaire. « Tout billet cédé ou revendu sera invalidé. »
En complément, un arrêté préfectoral interdira le stationnement et la circulation sur la voie publique de personnes « connues » ou « se prévalant de la qualité de supporter du PSG ». Des stadiers du PSG et des policiers physionomistes de la préfecture de police seront, eux, chargés d'identifier « ceux qui auraient, malgré tout, décidé de semer le trouble aux abords du stade ». Plus de huit cents policiers et gendarmes seront mobilisés pour cette seule rencontre. Une des sections d'intervention rapide récemment créée pour lutter contre les hooligans sera également présente. Plus en amont encore, des forces de l'ordre seront déployées dans les trains, sur les routes et autoroutes...
Nathalie HAMON.
Ouest-France