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Répondre en citant le message  MessagePosté: 16 Mar 2010 21:22 
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J'ai lu que des bonnes critiques de Métacortex, le dernier G. Dantec.
A priori, c'est du bon, je vais peut-être me laisser tenter (j'ai dans ma biblio mais je n'ai pas lu villa vortex).

Métacortex : sept questions pour la fin d'un monde

Critique de K-libre



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Répondre en citant le message  MessagePosté: 21 Mar 2010 23:52 
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Diogene a écrit:
...

Sinon, j'ai reçu ma dernière commande à la frontière de la blanche et de la noire :

Sukkwan island : sur recommandation du podcast cercle polar. Parait-il que c'est du bien glauque comme j'aime.
...


J'ai lu ça ce week end et v'là la claque dans la gueule.
Je te plante l'ambiance. Imagine une dose de "la route" pour le côté père/fils, un peu d'into the wild pour le côté seul en Alaska, et des tas d'trucs glauques et malsains sur le repenti et la rédemption genre Bad Lieutenant... Ca le fait non?

Pas convaincu, écoute le podcast de cercle polar, c'est ce qui m'a incité à me plonger la dedans.


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 22 Mar 2010 17:53 
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Tiens, Dio, je suis tombé sur cette chronique, et je me suis dit que ça pourrait t'intéresser.

Axl, sur le forum des KDF, a écrit:
Je viens de finir un bouquin russe, mais en français, qui s'appelle "Evangile du bourreau". J'en reste comme deux ronds de merde (pour parler un langage accessible à cst).

Image

Le net français est plein de critiques enthousiastes sur ce bouquin dont je n'avais jamais entendu parler auparavant. Et j'y souscris intégralement. C'est à mon avis l'équivalent soviet d'American Tabloid, mais qui aurait été écrit avec la plume qu'Ellroy a employée pour "un tueur sur la route", vous voyez ce que je veux dire? A savoir que l'intrigue met en présence des personnages inventés à la Pete Bondurant et des personnages historiques (Beria, Abakoumov, Rioumine, bref toute la bande au sommet du pouvoir au début des années 1950), mais que c'est écrit non pas de façon froide et directe mais dans un style échevelé, baroque, et pourtant parfaitement maîtrisé.

Le pitch: au début des années 1950, le lieutenant-colonel Khvatkine était un jeune ponte du KGB. Il a pris part à un nombre considérable d'horreurs mais a su éviter de se retrouver lui-même pris dans les purges. 25 ans plus tard, alors qu'il vit peinard à Moscou, "le passé refait surface", à base de popopopo.

Historiquement, beaucoup de choses sont contestables. Les auteurs écrivaient dans les années 1970 en URSS, avec l'accès aux archives qu'on imagine. Ils proposent une théorie historique, un peu comme Ellroy propose la sienne pour l'assassinat de JFK. Mais l'important est ailleurs, après tout il y a plein de bouquins d'histoire très précis sur cette période. L'important, c'est la façon dont les auteurs ont su intégrer le mode de pensée d'une ordure finie, totale, comme Khvatkine. Le bouquin est écrit à la première personne par un monstre, c'est surtout pour ça que je convoquais le souvenir d'Un tueur sur la route, mais ce monstre-ci n'est pas un fou, juste un type qui veut survivre. Khvatkine est le produit de ce merveilleux pays que fut l'URSS, lequel forme une toile de fond glauque et alcoolisé comme un réveil moscovite d'El Chibre de Oro. Ca fait 700 pages qui se lisent super vite, c'est plein d'annotations indispensables, bref je l'ultra recommande aux
- fans de polars
- voyeurs amateurs de descriptions de tortures
- passionnés d'URSS/Russie


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 22 Mar 2010 17:59 
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Diogene a écrit:
des tas d'trucs glauques et malsains


Comme ces qualificatifs reviennent souvent dans tes messages, ça m'intrigue assez : qu'est-ce qui te plait là dedans ?


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 22 Mar 2010 18:06 
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Les histoires noires glauques et malsaines font facilement travailler l'imagination et réagir l'intellect en drect avec le bouquin le plus souvent.
Je pense qu'on fait plus immédiatement et entièrement partie de ce genre d'univers en tant que lecteur ou quelque chose comme ça, c'est fascinant le mal à l'état pur, d'autant plus fascinant lorsque l'auteur sait le dévoiler au bon rythme avec les bons mots et les bons personnages.
Avec un bon roman noir on est souvent scotché au bouquin parce qu'on est pris par les tripes.

_________________
« Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. »
Влади́мир Ильи́ч Улья́нов
This is such a mind fuck.


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 22 Mar 2010 18:13 
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Arthur a écrit:
Diogene a écrit:
des tas d'trucs glauques et malsains


Comme ces qualificatifs reviennent souvent dans tes messages, ça m'intrigue assez : qu'est-ce qui te plait là dedans ?


l'Adulable J-P Manchette a écrit:
L\'origine du roman noir


"La contre-révolution triomphant mondialement dans les années 20 est plus importante, pour la genèse du polar à l’américaine, que la prohibition de l’alcool à la même époque, phénomène dont tous les historiens font grand cas" (avril 1980, p.115).

"Dès le début des années 20, la première vague de la révolution communiste est battue partout. Les 30 ans qui suivent, de fascisme en antifascisme, de stalinisme en hitlérisme, de guerre mondiale en guerre froide, le capital règne. Il règne sans partage. Le prolétariat, étrillé par l’ennemi et sodomisé par ses propres chefs, a cessé de lui disputer le terrain (…). Aux salopiots qui occupent le terrain (…) ne s’opposent plus que des groupes minuscules ou des individus isolés, vaincus provisoirement, parfois patients, parfois amers et désespérés. Dans la littérature américaine, ça donne le polar, ça donne le privé" (janvier 1978, p.29-30).

"Le polar français commence avec Léo Malet. Cet homme est à lui seul la première époque du polar français (…). Le hardi pêcheur Léo Malet fournit aux Français un ersatz de polar américain (…). Sa vertu, son talent, c’est que Malet met aussitôt dans la forme-polar un contenu spécifiquement français (…). Et c’est renouer avec la grande tradition des feuilletonistes français – celle de Balzac, Dumas, Sue (…). Malet est longtemps seul à faire du polar français" (novembre 1979, p.77-78-79).

"Le premier problème qui se pose au polar français est qu’il n’est pas américain. Les formes artistiques ont un temps, elles ont aussi un espace. Le polar classique a des bornes historiques (années 20, années 50), il a aussi un centre géographique, les Etats-Unis, centre du monde de ce temps, centre du marché mondial, centre de la contre-révolution qui produit le polar. Quant l'art est devenu une marchandise (nommée culture), l'hégémonie économique et politique est aussi hégémonie culturelle. Face à l'hégémonie américaine, des formes anciennes peuvent survivre en se figeant (...), mais ce qui se crée de nouveau se définit nécessairement par son rapport aux formes américaines. Rapport d'imitation et de négation. (...) Le polar français est de même déterminé par le polar américain qui lui est extérieur" (novembre 1979, p.77-78).


La définition du roman noir


"Le roman policier, si l'on veut bien laisser de côté quelques précurseurs supposés dans l'Antiquité ou les contrées lointaines, appartient spécifiquement à ce que les sociologues appellent la culture de masse ; que la critique sociale extrémiste a préféré nommer culture marchandise. Comme d'autres genres de textes (et comme certains médias dans leur quasi-totalité), le roman policier se fait immédiatement pour le marché. Il tombe en dehors de l'ancienne distinction entre création noble et création populaire, entre beaux-arts et folklore" (1982, préface du Roman criminel).

"Le polar est histoire de la criminalité et du gangstérisme c’est-à-dire histoire de la violence obligée des pauvres après la victoire du capital" (oct.1979, p.75).

"Je décrète que polar ne signifie aucunement roman policier. Polar signifie roman noir violent. Tandis que le roman policier à énigme de l’école anglaise voit le mal dans la nature humaine mauvaise, le polar voit le mal dans l’organisation sociale transitoire. Le polar cause d’un monde déséquilibré, donc labile, appelé donc à tomber et à passer. Le polar est la littérature de la crise". (juillet 1979, p.53).

"Le roman noir est aussi caractérisé par l’absence ou la débilité de la lutte des classes, et son remplacement par l’action individuelle (nécessairement désespérée) (…). Ici la lutte des classes n’est pas absente de la même façon que dans le roman policier à énigme : ici les exploités ont été battus, sont contraints de subir le règne du Mal" (décembre 1976, p.20-21).

"Duhamel avait inventé la Série Noire. C’est plus tard que les Américains, à cause justement de la Série Noire, se sont aperçus que le polar était un genre autonome et remarquable. C’est Duhamel qui a crée le genre, avec sa Série Noire. Duhamel a inventé la grande littérature morale de notre époque" (décembre 1977, p.26).

"Sans oublier qu’un polar est d’abord une distraction, nous sommes quelques-uns, et peut-être beaucoup, praticiens ou (et) lecteurs, à tenir ferme le fameux slogan sur « le roman noir témoin de son temps ». Ce qui nous mène à apercevoir beaucoup de romans noirs dans les journaux de ce temps" (mars 1994, p.326).

"Fidèles à notre définition très restrictive du polar comme roman noir violent à l’américaine, nous laisserons de côté le roman policier et le roman à suspense français, et même les thrillers français qui, pour être influencés par le polar, n’en demeurent pas moins centrés sur la mécanique des scénarios et ne s’élèvent pas à la connaissance de leur temps, dont ils ne saisissent que des particularités pittoresques" (novembre 1979, p.77).


L’esthétique du roman noir


"Pour le style aussi, c’est de désillusion qu’il s’agit (…). Le fameux style béhavioriste est le style de la défiance et du calme désespoir devant la ruse de la raison. Il dit seulement ce qui apparaît ; il déduit la réalité des apparences, et non de l’intériorité douteuse des gens (…). On pourrait, si l’on veut, affilier cette littérature au réalisme français du siècle précédent, issu d’une désillusion analogue (…). Le texte, par défiance et par désespoir, est épuré systématiquement de toute fioriture, de toute figure, de tout flottement poétique du sens, jusqu’à devenir le contraire d’un objet d’art, un os humain" (août 1980, p.155).

"Tandis que l’écriture du roman à énigme est syncrétique, passe-partout, guère dépendante de son objet (…), le grand roman noir a un style spécifique : cette écriture extérieure, non moralisante, anti-psychologique, essentiellement descriptive, cinématographique, béhavioriste (…). Dans cette écriture particulière du roman noir, je vois encore le geste d’écrivains rebelles" (préface du Roman criminel, 1982).

"On ne décrétera pas pour autant que le style objectif est le seul bon style. J’affirme simplement qu’il possède a priori une qualité offensive dans ce qu’un clown a appelé la guerre du faux. Il ne s’ensuit pas qu’il protège ses utilisateurs de la connerie, ni d’ailleurs qu’il interdise la complexité langagière" (août 1993, p.314).

"L’usage du stéréotype, quand il se donne ouvertement comme tel, devient l’hommage à la grandeur d’un genre" (janvier 1982, p.250).

"Ecrire en 1970, c'était tenir compte aussi du fait que la forme polar est dépassée, c'est l'utiliser référentiellement, c'est l'honorer en la critiquant, en l'exagérant, en la déformant par tous les bouts. Même la respecter, c'est encore la déformer, c'est ce que j'essaie de faire dans ma prochaine oeuvrette : respecter à l'excès, respecter la forme polar pour ainsi dire à 200 %" (juin 1980, p.16).

"L’instrumentation d’un monde juge ce monde. Si j’écris qu’un type sort un Wz 63 de son veston, qu’est-ce que j’implique ? J’implique que dans ce monde (…) la gestion de la violence doit se faire notamment par de petites embuscades, souvent en pleine ville. Je sous-entends donc que beaucoup de savants techniciens, d’ouvriers et de machines sont consacrés à la fabrication d’une arme à tir rapide qui peut se cacher sous le veston. Si un lecteur juge simplement pittoresque l’apparition d’un p.m. Ingram à silencieux ou d’un Wz 63, il ne sait pas lire. Si un écrivain utilise les mêmes ustensiles dans un put pittoresque, cet écrivain ne sait ni lire ni écrire. Les moyens jugent leur fin. L’instrumentation est une affaire de morale" (mars 1983, p.264).


L’échec du roman noir


"Le polar de la grande époque était le soupir de la créature opprimée et le cœur d’un monde sans cœur. Mais à présent la créature opprimée ne soupire plus, elle incendie les commissariats et tire dans les jambes des étatistes. Du coup, le roman devient une futilité (…). Quand le monde a cessé d’être frivole, les polars le deviennent" (février 1978, p.36).

"Le polar est quelque chose d’installé sur le marché, avec son appareil de commentaires spécialisés qui y sont installés aussi, et tout ça n’en bougera plus et ne connaîtra plus de changement important. C’est mort. Non pas en ce sens qu’il n’y aurait plus de parutions, mais en ce sens que toutes les parutions futures ont d’avance trouvé leur place. J’ai l’air bien sûr de moi. Certes. Il n’y a qu’à voir. La même chose est arrivée aux arts majeurs, finalement elle est arrivée aux sous-arts" (avril 1981, p.213).

"Le mot littérature est devenu une injure depuis belle lurette et surtout maintenant. C’est parce que ce qui se crée de vivant, la culture le tue, depuis un moment. Les genres paralittéraires sont rattrapés les uns après les autres par la culture, qui leur tord le cou (…). La mise à mort s’effectue de deux façons convergentes : les artistes se mettent à pondre dans le genre, et le genre se met à faire dans l’art" (décembre 1979, p.88).

"La modernisation du polar n’est pas où on la cherchait ces dernières années. Elle n’est pas dans le modernisme des anecdotes ou la nouveauté des décors ou des mœurs. Elle est dans un travail de plus en plus savant sur le texte" (juillet 1982, p.256).

"Le roman noir dans son purgatoire culturel, a maintenu pendant plus d’un demi-siècle une position réaliste-critique. A présent qu’il est sorti de ce purgatoire, c’est pour tomber dans le Prisunic de l’animation culturelle, et dans les bras d’une littérature qui agonise notoirement depuis 1920" (décembre 1993, p.322).

"D'une manière générale, tout ce que le polar est censé avoir réussi - le "branchement" sur la réalité française contemporaine ; une opération, de totalisation et d'autodestruction à la fois, sur le texte polareux, par où se répète, dans ce genre sous-littéraire, la même opération qui avait mis fin à la littérature artistique, dans les vingt premières années de ce siècle (avec James Joyce et Kafka, disons) ; enfin un syncrétisme stylistique qui est seulement le tas de ruines consécutif à l'opération précédente, et une "libération" qui est seulement l'indistincte liberté des marchandises, la libre concurrence du futile - tout cela, bref, que le néopolar est censé avoir réussi, il l'a raté". (juin 1981, p.226)

Mais "J’affirme avec un mortel sérieux que seule la chute du capitalisme peut rendre le roman noir caduc" !!! (mai 1995, p.365).

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Sous l’Iris, sous la peau
Sous les ongles et dans l’étau


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 22 Mar 2010 18:22 
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Citation :

Mais "J’affirme avec un mortel sérieux que seule la chute du capitalisme peut rendre le roman noir caduc" !!! (mai 1995, p.365).

ah là en effet, je crois que Diogène n'a pas fini de lire des polars ...

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Martin - Webmaster a écrit:
Tiens, Dio, je suis tombé sur cette chronique, et je me suis dit que ça pourrait t'intéresser.

Axl, sur le forum des KDF, a écrit:
Je viens de finir un bouquin russe, mais en français, qui s'appelle "Evangile du bourreau". J'en reste comme deux ronds de merde (pour parler un langage accessible à cst).

Image

Le net français est plein de critiques enthousiastes sur ce bouquin dont je n'avais jamais entendu parler auparavant. Et j'y souscris intégralement. C'est à mon avis l'équivalent soviet d'American Tabloid, mais qui aurait été écrit avec la plume qu'Ellroy a employée pour "un tueur sur la route", vous voyez ce que je veux dire? A savoir que l'intrigue met en présence des personnages inventés à la Pete Bondurant et des personnages historiques (Beria, Abakoumov, Rioumine, bref toute la bande au sommet du pouvoir au début des années 1950), mais que c'est écrit non pas de façon froide et directe mais dans un style échevelé, baroque, et pourtant parfaitement maîtrisé.

Le pitch: au début des années 1950, le lieutenant-colonel Khvatkine était un jeune ponte du KGB. Il a pris part à un nombre considérable d'horreurs mais a su éviter de se retrouver lui-même pris dans les purges. 25 ans plus tard, alors qu'il vit peinard à Moscou, "le passé refait surface", à base de popopopo.

Historiquement, beaucoup de choses sont contestables. Les auteurs écrivaient dans les années 1970 en URSS, avec l'accès aux archives qu'on imagine. Ils proposent une théorie historique, un peu comme Ellroy propose la sienne pour l'assassinat de JFK. Mais l'important est ailleurs, après tout il y a plein de bouquins d'histoire très précis sur cette période. L'important, c'est la façon dont les auteurs ont su intégrer le mode de pensée d'une ordure finie, totale, comme Khvatkine. Le bouquin est écrit à la première personne par un monstre, c'est surtout pour ça que je convoquais le souvenir d'Un tueur sur la route, mais ce monstre-ci n'est pas un fou, juste un type qui veut survivre. Khvatkine est le produit de ce merveilleux pays que fut l'URSS, lequel forme une toile de fond glauque et alcoolisé comme un réveil moscovite d'El Chibre de Oro. Ca fait 700 pages qui se lisent super vite, c'est plein d'annotations indispensables, bref je l'ultra recommande aux
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ça a l'air très bon, ènéfé.

Je souscrits à la dernière phrase de Karibou (le reste je n'ai pas compris, huhu) : le roman noir, ça te prends aux tripes et il n'y a aucun maquillage, c'est du brut ; c'est probablement plus proche de la vie réelle (même si elle est parfois fantasmée ou imaginée) que les neuneuseries de Marc Lévy.

_________________
[...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 22 Mar 2010 18:37 
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L'Richos a écrit:
c'est probablement plus proche de la vie réelle (même si elle est parfois fantasmée ou imaginée) que les neuneuseries de Marc Lévy.


Même si la vraie vie réelle des vrais gens réels est un concept assez discutable, je comprends l'idée.

Je crois que de mon côté, je préfère que la lecture me cultive ou/et me donne l'occasion de m'évader du sordide que je peux connaître.


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Arthur a écrit:
L'Richos a écrit:
c'est probablement plus proche de la vie réelle (même si elle est parfois fantasmée ou imaginée) que les neuneuseries de Marc Lévy.


Même si la vraie vie réelle des vrais gens réels est un concept assez discutable, je comprends l'idée.

Je crois que de mon côté, je préfère que la lecture me cultive ou/et me donne l'occasion de m'évader du sordide que je peux connaître.

Lit de l'Imaginaire, alors !
Et ne me dit pas "Non, parce que je n'aime pas les vaisseaux spatiaux et les E.T." !
Non, ne me le dit pas. Parce qu'alors je te dirais : "Lit du Spinrad, du Coney, du Beauverger, du Jaworski, du Priest, du Noirez et on en recause de l'Imaginaire".
Pour l'évasion, je ne connais rien de mieux que du Jack London et du Ursula Le Guin.

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Arthur a écrit:
L'Richos a écrit:
c'est probablement plus proche de la vie réelle (même si elle est parfois fantasmée ou imaginée) que les neuneuseries de Marc Lévy.


Même si la vraie vie réelle des vrais gens réels est un concept assez discutable, je comprends l'idée.

Je crois que de mon côté, je préfère que la lecture me cultive ou/et me donne l'occasion de m'évader du sordide que je peux connaître.


Sur que les cravates violettes, y a pas plus sordide.

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ampli-reglage de la vis de tension de surface de la grille d'une anode comme la phase bias, obligé en tension tout autant que comme mécaniques de transport-déroulement de bande


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et voilà , encore un conflit rapport à une cravate violette

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ajacques a écrit:
Arthur a écrit:
L'Richos a écrit:
c'est probablement plus proche de la vie réelle (même si elle est parfois fantasmée ou imaginée) que les neuneuseries de Marc Lévy.


Même si la vraie vie réelle des vrais gens réels est un concept assez discutable, je comprends l'idée.

Je crois que de mon côté, je préfère que la lecture me cultive ou/et me donne l'occasion de m'évader du sordide que je peux connaître.


Sur que les cravates violettes, y a pas plus sordide.


Tu veux qu'on reparle de tes voitures aussi ?


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Oh oui !!


Edit : J'assume.

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Prions l'atome.


Dernière édition par Magenta le 22 Mar 2010 19:07, édité 1 fois.

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*se rassoit dans son beau fauteuil Conforama en skaï en attendant la suite*

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