Salut à toutes et à tous. Je suis heureux de vous retrouver pour une nouvelle interview d'une star américaine du cinéma, dans le cadre de notre série des films à fuir. Je suis en présence de John Travolta.
SegArk: Bonsoir John.
John Travolta: Bonsoir motherfucker.
S: Ma première question concerne votre état de santé. Comment s'est passé le lifting?
JT: Lequel?
S: Ben le dernier, celui du 15.
JT: Ah ouais, samedi. C'est vrai que les fuckin' anesthésistes ont eu du boulot. Faut savoir que les sutures au Titane n'en sont qu'au stade expérimental, mais bon y'a plus que ça qui tient.
S: Ok, on est rassuré donc. D'ailleurs tu te reposes en Suisse où j'ai la chance d'être aujourd'hui. Bel endroit, très tranquille.
JT: Mais nan t'as rien compris, on est à côté d'un bouclard de chez Breitling. Ils m'ont demandé mon avis pour créer des montres hyper classes.
S: Et ca donne quoi?
JT: Ben là, si tu veux, on est en train de finaliser le modèle Britannia. Il est fait avec du granit quiberonnais. 8 kilos, plus de 16 centimètres de diamètre et 8 d'épaisseur. Discret et sobre, un peu à mon image. Le genre de tocante que tu pourra jamais t'acheter, son of a bitch de gratte-papier de merde. Hum, pardon.
S: Nan nan, t'excuse pas. Bon, on va parler de ton métier maintenant, on était là pour ça au début.
JT: Piloter des avions?
S: Nan, l'autre.
JT: Tester des nouvelles techniques de lifting?
S: Mais nan, le cinéma.
JT: Ah ouais fuckin' exact. Ben je parle de mon dernier film alors?
S: Par exemple oui.
JT: Ben pour ce film, Tony (Tony Scott, le réalisateur du film, NdS) et moi, on a voulu changer de catégorie. Créer un truc de fuckin' ouf. Tu comprends motherfucker?
S: Nan.
JT: Bah en fait, on a réuni tout ce qui fait un grand film avec un objectif principal : dire le plus grand nombre de fois fuck, fucking, motherfucker, bitch et shit. Et ouais, on a de l'ambition tu crois quoi.
S: C'est vrai que ca ne manque pas d'une certaine allure. Et après?
JT: Ben après, c'est la suite logique. On a voulu multiplier les plans nazes, en essayant de faire bouger la caméra pour créer une atmosphère de terreur sur New York. Pour agrémenter tout ça, on a créé des cascades plus grossières que jamais.
S: Y'a quand même une question qui me turlubite. Est-ce que l'accent a été mis sur le jeu d'acteur?
JT: Fuck oui. J'ai voulu que le rôle d'aiguilleur du métro soit tenu par Maria Carey. Tony m'a dit qu'il fallait pas tout mélanger. Alors il a appelé un acteur, mais un vrai, euuuuuuuuuh, attend une minute...., c'est quoi son nom à l'autre là,.............. Bretzel Farmington.
S: Denzel Washington?
JT: FUCK! oui voilà c'est lui. Il a vite compris où il avait mis les pieds celui-là. Très vite il s'est adapté et le résultat est là. On joue tous comme des merdes en croûte, tout en abordant des sujets existentiels, comme la religion, le bien et le mal, le sacrifice et les pêchés. Même un croisé aurait pas fait mieux.
S: C'est vrai que tout ça donne envie. Un dernier mot pour finir de nous convaincre?
JT: Ben tu vois, le film il fuckin' démonte, motherfucker. On a regroupé les scènes cultes, tu vois celle où la femme demande au mari de rapporter du lait avec des sanglots dans la voix, alors que celui-ci vient de lui dire qu'il va affronter le grand méchant en vrai. Celle-là et aussi celle où le héros gagne, heureux de lui, fier d'être noir-américain et il repart comme il est venu, à pied, tranquille.
S: Je crois que c'est clair maintenant, ça s'appelle l'attaque du Métro 123. Merci pour tout John.
JT: Fuck.
S: Au revoir et à bientôt.
JT: Fuck.
_________________ I never forget a number. Names? In one ear and out the other. Places? Nope. Faces? That's rich. But, numbers? I have a gift. I guess that's why I'm an accountant.
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