Il n'y aurait pas assez d'écoutes téléphoniques en France, d'après
l'article de C.Corvenin dans Le Figaro.
Cet article analyse une enquête publiée par Claudine Guerrier, enseignante et chercheuse à Télécom et École de management Sud-Paris qui remarque que ces écoutes téléphoniques ont augmenté de 440% depuis 2002. Ces chiffres ne parlent que des écoutes autorisées par un magistrat, et traite à part les écoutes d'organismes tels que la DGSE ou la DCRI qui se passent de toute autorisation.
Il est surtout indiqué qu'en Europe occidentale, la France reste le pays où les écoutes sont le moins fréquentes, malgré cette hausse importante.
Et partant de là, notre ami Cornevin parle d'un retard à rattraper par rapport aux pays "en pointe" qui écoutent à tout va. Bonjour les valeurs.
Si on comprend bien, au Figaro, plus un pays pratique l'écoute téléphonique et l'interception (judiciaire ou non) de communications privées et plus ce pays est à la pointe. En revanche, les pays qui écoutent le moins sont à la traîne. Le Figaro a donc changé son fusil d'épaule assez récemment, puisqu'au sujet des écoutes téléphoniques époque Mitterrand, ils n'y voyaient pas vraiment la preuve que le pays était en avance sur les autres.
De plus, l'article souligne le coût de ces écoutes (de quoi grever le budget de la Chancellerie) et évoque le risque souligné par l'étude que les écoutes, notamment celles qui ne sont pas autorisées par un magistrat, soient une menace pour la vie privée.
Reste quand même une chose pour nos amis Ultrasécuritaires : la France pratique peut-être moins l'écoute que l'Angleterre ou l'Espagne depuis le 11 septembre 2001, mais contrairement à Londres ou à Madrid, toutes les tentatives d'attentat sur sol français "d'origine Al Quaida" ont échoué. Comme quoi, les écoutes...